Préparer sa retraite très tôt, c’est bien. Mais tout faire pour la passer sur une planète qui aura le moins possible subi les affres du dérèglement climatique, c’est mieux. Tel est l’objectif du tout premier plan épargne retraite (PER) lancé en cette rentrée par Goodvest. Cette fintech, qui distribue déjà depuis 2021 des assurances-vies engagées pour le climat, propose désormais un plan épargne retraite (PER) en phase avec les objectifs de l’Accord de Paris. En clair, votre épargne n’ira pas sur des investissements qui contribuent à un réchauffement climatique supérieur à 2 °C d’ici à la fin du siècle.
« C’est à la fois une demande de nos clients et un besoin pour les Français qui ont de plus en plus conscience, notamment avec la réforme du printemps dernier, qu’ils doivent préparer individuellement leur retraite », explique Joseph Choueifaty, cofondateur de Goodvest. Aujourd’hui, plus de 7 millions de personnes détiennent un PER, dispositif de retraite par capitalisation lancé il y a trois ans, pour un total de plus de 80 milliards d’euros d’encours.
Visualiser l’impact carbone de son épargne
Sauf que chez Goodvest, les unités de compte sélectionnées, en plus de respecter l’Accord de Paris, excluent intégralement les énergies fossiles. « Lors de la simulation, vous choisissez les valeurs qui vous tiennent à cœur pour constituer un portefeuille reflétant vos valeurs, précise Joseph Choueifaty. Les thématiques sont majoritairement autour de la transition écologique avec l’accès à l’eau, les forêts, les solutions climatiques. Mais il y a aussi celles comme la santé, le développement écoresponsable des pays émergents ou encore l’emploi et la solidarité. »
Une fois le PER ouvert, un onglet sur le site permet de visualiser l’impact carbone et la trajectoire de réchauffement climatique de son épargne. Mais préserver la planète, est-ce sacrifier une partie du rendement ? « En investissant de manière engagée, on peut créer de la performance supplémentaire sur le long terme, car ce sont des secteurs en plein développement, soutenus par des plans d’investissements internationaux, qui vont plus facilement remporter des appels d’offres et éviter les controverses », soutient Joseph Choueifaty, qui souligne que ce PER ne supporte ni frais d’entrée ni d’arbitrage, mais seulement des frais de gestion.
Goodvest, qui compte près de 5 000 clients pour l’assurance-vie, a déjà enregistré plusieurs centaines d’ouvertures de PER en quelques jours.