La répartition temporelle des précipitations a été caractérisée par un retard des pluies en début de campagne ainsi que l’arrêt précoce des pluies après la 3ème décade du mois de février, indique le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts dans un communiqué.
S’agissant de la situation hydrique, la campagne agricole a connu un déficit hydrique notable, et les grands barrages ont enregistré de faibles taux de remplissage, notamment dans les régions du Haouz et du Tadla, fait savoir le ministère, relevant qu’en dehors des régions du Gharb et du Loukkos où l’irrigation a continué normalement, les autres grands périmètres ont subi des restrictions, voire un arrêt de l’irrigation.
Concernant les températures, cette campagne est marquée par une variabilité importante des températures minimales et maximales, entrainant des perturbations des cycles de production des cultures, notamment la tomate au mois de février et les céréales au mois de mars et avril, précise le ministère dans son bilan de la campagne agricole 2022-2023.
Et de poursuivre que cette campagne agricole s’inscrit dans une séquence climatique de 5 années difficiles, marquées par la succession des années sèches (4 sur les 5 dernières années), notant que l’indice de végétation de cette campagne est nettement inférieur à la moyenne.
Par ailleurs, le ministère rappelle qu’un plan d’urgence doté de 10 milliards de dirhams (MMDH) a été élaboré et lancé en juillet par le gouvernement en application des Hautes Directives Royales visant à atténuer les effets de la situation climatique difficile et la conjoncture mondiale sur les agriculteurs et sur l’économie rurale.
Ce programme comprend trois axes, portant sur la protection du capital animal, la protection du capital végétal et le soutien aux filières agricoles et le renforcement des capacités de financement du Crédit Agricole du Maroc.
Ainsi, un montant de 5 MMDH a été alloué à la protection du capital animal, à travers la subvention de l’orge et des aliments importés destinés au bétail et à la volaille, et de 4 MMDH à la protection du capital végétal et au soutien des filières, à travers la subvention des prix de certains intrants, comme les semences et les engrais pour permettre la baisse des coûts de production d’une série de légumes et fruits.
En outre, une enveloppe d’un milliard de dirhams a été affectée au renforcement des capacités financières du Crédit Agricole du Maroc en vue de soutenir les agriculteurs.