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Sanctions internationales liées à la guerre en Ukraine obligent, les débouchés de Moscou pour vendre son énergie se sont réduits. Au profit notamment de la Chine qui, depuis le début du conflit La Chine est devenue le principal acheteur du pétrole et du gaz russe.
Selon les données rendues publiques par plusieurs officiels lors d’un forum russo-chinois qui vient de se tenir à Pékin, les exportations de gaz et de pétrole atteignent des niveaux inégalés cette année.
30 milliards de mètres cubes de gaz
Dans le détail, l’appétit chinois pour l’énergie russe profite avant tout aux fournisseurs de gaz. « La coopération gazière russo-chinoise se développe de manière dynamique. Cette année, les exportations de gaz russe vers la Chine dépasseront le niveau record et atteindront plus de 30 milliards de mètres cubes », a ainsi affirmé Igor Setchine, le patron de Rosneft, lors de ce forum en marge du forum des nouvelles routes de la soie , qui marque le dixième anniversaire de ce vaste projet d’infrastructures.
Au point que, toujours selon lui, Moscou et Pékin travaillent à diversifier les voies d’acheminement du gaz. Parmi les options étudiées, figurerait notamment la solution de passer par la Mongolie. Pour l’heure, l’essentiel des livraisons se fait en effet par la Sibérie et le gazoduc Sila Sibiri : sur l’ensemble de l’année les exportations de gaz grâce à ce gazoduc devraient en effet atteindre 22 milliards de mètres cubes, Ce qui reste encore en deçà des 38 milliards de mètres cubes qu’il devrait pouvoir transporter à pleine puissance, en 2025.
En tout état de cause, la montée en puissance des livraisons devrait se poursuivre . Si l’on en croit Alexeï Miller, PDG de Gazprom, les livraisons de gaz russe à la Chine pourraient atteindre près de 100 milliards de mètres cubes par an une fois que la voie d’acheminement par la Mongole sera entrée en service.
Pétrole : une hausse de 25 % depuis début 2023
Du côté des livraisons de pétrole, les affaires vont visiblement aussi bon train entre Moscou et Pékin. Sur les huit premiers mois de 2023, la Russie aurait fourni plus de 75 millions de tonnes de pétrole à la Chine, selon les données révélées par Igor Setchine, lors de ce forum. « C’est 25 % de plus que l’année dernière », a-t-il précisé.
Une hausse conséquente qui pourrait permettre à Moscou de faire mieux que l’année précédente puisque, selon les données rendues publiques un peu plus tôt par le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak, les exportations de pétrole russe vers la Chine avaient augmenté de 28 % en 2022, pour atteindre 89 millions de tonnes.
Cerise sur le gâteau pour Moscou, selon Igor Setchine, sur les huit premiers mois de 2023, la Russie conforte son rang de premier fournisseur de pétrole de la Chine. Devançant l’Arabie saoudite et l’Irak.