Après avoir consulté la Direction générale de la concurrence (DGCCRF), “j’ai pris deux décisions. La première est de plafonner le prix des masques en papier à usage unique de type chirurgical, qui ne pourra pas dépasser 95 centimes d’euro par masque”, a déclaré ce vendredi la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, Agnès Pannier-Runacher sur RTL.
Pour les masques tissu grand public, pas d’encadrement des prix pour l’instant, car “comparer les prix ne serait pas légitime”, tant il existe de masques de qualités différentes, a-t-elle dit. Mais “on va faire des enquêtes chaque semaine, avec des relevés de prix, circuit de distribution par circuit de distribution, et on va s’assurer qu’il n’y ait pas de dérive des marges. Et si effectivement on s’aperçoit qu’il y a une dérive, alors on prendra un arrêté de plafonnement”, a-t-elle expliqué.
Elle a justifié la décision de ne pas encadrer le prix des masques tissu par le fait que “l’offre est beaucoup moins homogène que celle des masques chirurgicaux”. “Vous pouvez avoir des masques en tissu qui sont utilisables une fois, et d’autres qui sont utilisables plus de 40 fois. Donc comparer les prix ne serait pas légitime. En revanche, nous devons nous assurer que les marges réalisées par les distributeurs restent contraintes et raisonnables”.
“Vous devez pouvoir trouver sur le marché” des masques en tissu dont le prix, rapporté au nombre d’usages possibles, est “de l’ordre de 30 centimes” par usage pour des modèles “très sobres et avec une bonne qualité de filtration”.
Ces masques tissu doivent avoir “des propriétés de filtration garanties, de 70 à 90% des molécules de plus de 3 microns”, a souligné la secrétaire d’Etat. Ils sont “le plus souvent lavables et réutilisables”.
“Mais on a beaucoup de masques qui arrivent sur le marché, d’origines très différentes, de qualité de facture très différentes, les matières sont différentes. Le fabriqué en France est un peu plus cher que le fabriqué à l’étranger, et moi je souhaite que les Français qui le souhaitent puissent acheter du fabriqué en France”, a-t-elle argumenté.
“Et puis vous avez des modèles différents, qui vont de masques de filtration avec une certification très simples à des produits qui sont quasiment de haute couture”, a-t-elle précisé.