Chômage partiel : « décrue manifeste » en mai, selon Muriel Pénicaud

Quelque 7,8 millions de Français ont été en mai en chômage partiel, a annoncé ce mercredi matin la ministre du Travail. Un chiffre toujours très élevé, mais l'intensité des périodes chômées a baissé. « C'est moitié moins d'heures qu'en avril », a souligné Muriel Pénicaud. En trois mois, 17 milliards d'euros ont déjà été consacrés à financer l'activité partielle.


Le dispositif de chômage partiel en France a connu une « décrue manifeste » en mai, mois marqué par le début du déconfinement progressif , sans pour autant que la situation de l’emploi revienne à la normale, a déclaré ce mercredi matin la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

« A fin mai, il y avait encore 7,8 millions de Français qui au cours du mois de mai ont été en chômage partiel », a-t-elle dit sur Radio classique. Un chiffre toujours très élevé, après les 8,6 millions (niveau record) de salariés effectivement concernés en avril , où le confinement était total.

Mais l’intensité de ce chômage partiel a diminué. « C’est moitié moins d’heure qu’en avril, c’est-à-dire que la décrue est vraiment manifeste, c’est vrai dans le commerce et le bâtiment », a détaillé la ministre, même si « on est encore très loin de la normale fin mai », a-t-elle souligné. « En mai, dans le secteur privé, un salarié sur deux est allé travailler sur son lieu de travail, un sur quatre (était) en télétravail, un quart en chômage partiel, en garde d’enfant ou en arrêt maladie », a ajouté Muriel Pénicaud.

« Pas loin de 17 milliards d’euros en trois mois »

Le dispositif d’activité partielle, mis en place pour éviter des licenciements et une explosion du taux de chômage, a représenté un coût de « pas loin de 17 milliards d’euros en trois mois », a-t-elle précisé. Le gouvernement a réévalué récemment de 5 milliards, à 31 milliards d’euros, le coût budgétaire prévisionnel de l’activité partielle pour l’ensemble de l’année.

Avec la sortie de la phase aiguë de la crise sanitaire et la réouverture de nombreuses entreprises depuis le 11 mai, ce dispositif a été modulé au 1er juin et les employeurs contribuent désormais à hauteur de 15 %, afin d’inciter à la reprise de l’activité, jugée trop lente par l’exécutif. Il a vocation à s’éteindre progressivement même si le gouvernement a renoncé à durcir à nouveau les règles dès le 1er juillet , renvoyant à la rentrée une baisse de la prise en charge pour l’employeur, et éventuellement pour le salarié. Le dispositif sera même maintenu au-delà pour les secteurs les plus affectés (restauration, tourisme, etc.).

Des discussions sont par ailleurs en cours avec les partenaires sociaux pour définir un nouveau dispositif de longue durée, destiné à soutenir les entreprises confrontées à des difficultés durables (aéronautique, automobile, etc.). En cas d’accord d’entreprise , l’Etat maintiendrait un haut niveau de prise en charge, mais avec des engagements sur l’emploi en contrepartie. Les critères précis de cette activité partielle de longue durée doivent être prochainement fixés par décret.


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