Les médecins hospitaliers réclament 1.000 euros de plus par mois dès juillet

Fâchés par la lenteur de la négociation salariale du « Ségur de la santé », les syndicats professionnels ont quitté la réunion de ce mardi matin avant la fin, et publient leurs revendications.


Le personnel soignant de la clinique la Roseraie, a Aubervilliers, en Seine saint denis, est en premiere ligne face a l'epidemie, dans des operations chirurgicales liees a des patients covid et non covid, qu'il faut gerer et effectuer en urgence, avec la precision et l'efficacite maximum. Les docteur B. et son equipe enchainent les operations entre 8h et 19h, parfois sans dejeuner, en pleine crise sanitaire du Coronavirus COVID19, le 29/04/2020. Aubervilliers, Paris, France//LOUVETBASTIEN_0304.10077/2004301215/Credit:Bastien LOUVET/SIPA/2004301224

Après la crise du coronavirus et les promesses généreuses mais floues d’Emmanuel Macron, les médecins hospitaliers sont en position de force pour obtenir des revalorisations salariales. Ce mardi matin, leurs représentants syndicaux n’ont donc pas hésité à quitter tous ensemble la réunion de négociation animée par Nicole Notat dans le cadre du « Ségur de la santé » . Dans un communiqué commun (APH, INPH, CMH, SNAM-HP, JM, ISNI, FNSIP-BM), ils ont déploré qu’il n’y ait eu « aucune mesure concrète » et pas de calendrier, « contrairement à ce qui avait été annoncé lors de la réunion précédente ». Ils publient donc seize revendications en vue de poser les bases d’un futur protocole d’accord.

La négociation avance en effet un peu plus vite du côté des infirmiers et des aides-soignants que des praticiens hospitaliers. Mais alors que les premiers tentent d’arracher une revalorisation générale de 300 euros par mois, les médecins, qui sont moins nombreux (45.000 équivalents temps plein en comptant les contractuels et les universitaires) et plus diplômés, réclament… 1.000 euros mensuels nets dès juillet. Et cela au titre de l’indemnité d’engagement de service public exclusif, ciblant les praticiens ne touchant pas de rémunération complémentaire pour des consultations en libéral. Ils souhaitent également que cette prime soit revalorisée de 250 euros tous les cinq ans.

Un rattrapage de 30 %

Par ailleurs, ils appellent à revaloriser d’au moins 30 % la grille des salaires, dès septembre, pour effectuer un « rattrapage » et rendre l’hôpital plus attractif. Le nombre d’échelons pour un praticien hospitalier passerait de 10 à 13, avec 5.000 euros net en entrée de grille et 10.000 euros en fin de carrière, contre 3.754 à 6.384 euros actuellement. Pharmaciens et dentistes hospitaliers seraient également inclus.

Quant aux internes, qui gagnent entre 14.700 et 22.600 euros nets par an selon l’expérience, ils réclament des salaires annuels de 18.300 à 26.200 euros par an, ce qui correspond à une revalorisation de 300 euros net par mois.

Les syndicats demandent également que le samedi matin soit reconnu comme une plage de « permanence des soins », donnant lieu à une valorisation spécifique.


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