La moitié des salariés de grandes entreprises veulent continuer à télétravailler régulièrement

Une étude du groupe Malakoff Humanis confirme l'engouement des Français pour le télétravail. Elle pointe aussi le risque d'une hausse des arrêts de travail en raison du renoncement aux soins pendant le confinement et du stress généré par le retour au bureau.


Woman working at home having a video conference with colleagues

Alors que les Français retrouvent progressivement le chemin du bureau , une nouvelle enquête confirme leur engouement pour le télétravail. Le groupe de protection sociale Malakoff Humanis a publié ce jeudi les résultats de ses études sur le télétravail et l’absentéisme, réalisées à la mi-mai après une précédente édition en avril.

Les réponses des sondés confirment, après d’autres enquêtes , que les Français ont pris goût au travail à distance et apportent quelques précisions : 84 % des télétravailleurs déclarent vouloir continuer à télétravailler, une part en hausse de 11 points par rapport au mois d’avril, dont 44 % de manière régulière. Ce dernier souhait est particulièrement marqué dans les grandes entreprises : la proportion monte à 50 % dans les groupes de plus de 1.000 salariés.

Sans surprise, ceux qui avaient déjà travaillé depuis chez eux avant le confinement sont les plus désireux de poursuivre cette organisation. Mais parmi les « néo-télétravailleurs », ceux qui ont testé le télétravail pour la première fois pendant le confinement, elle est également élevée : à 72 %, en hausse de 14 points sur un mois.

Plus de souplesse et d’autonomie dans le travail

Pour expliquer cet engouement, on retrouve quelques arguments déjà exposés dans d’autres études : le sentiment d’avoir davantage de souplesse et de flexibilité pour gérer le travail (80 % des télétravailleurs) et une plus grande autonomie et davantage de responsabilités (44 %). Des proportions, là encore, en hausse sur un mois.

Tout n’est pas rose pour autant : une proportion non négligeable de sondés pointe l’impact négatif du télétravail dans le contexte du confinement sur leur santé physique et psychologique (respectivement 27 % et 31 %). Ils ont aussi 40 % à se plaindre d’une dégradation de la qualité du lien avec leurs relations de travail, et 32 % d’un manque d’accompagnement. Une étude Opinionway-Empreinte Humaine publiée début juin montrait d’ailleurs qu’une majorité (53 %) de salariés souhaite davantage de règles de fonctionnement pour encadrer le travail à domicile.

Vers une hausse des arrêts de travail ?

L’étude pointe aussi la proportion de travailleurs qui comptent réaliser d’ici la fin de l’année des soins médicaux auxquels ils ont renoncé pendant le confinement. Elle atteignait 34 % des salariés interrogés en avril.

« Ces reports ainsi que l’augmentation des risques psychologiques liés au retour en entreprise (qui inquiète 56 % des salariés du secteur privé) et l’utilisation des transports en commun (un motif d’inquiétude pour 40 % des salariés en Ile-de-France) pourraient avoir un impact sur les arrêts de travail », prévient l’étude.

Interrogé quelques jours plus tôt par Malakoff Humanis , le Professeur Yves Roquelaure chef de service au centre de consultations de Pathologie Professionnelle et Santé au Travail du C.H.U d’Angers, confirmait ce risque : « Il y a certaines pathologies qui n’auront pas été prises en charge ou suivies durant le confinement qui vont devenir chroniques alors qu’elles n’auraient pu être qu’aiguës », expliquait-il.


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