Ruptures de contrats de travail, plans de sauvegarde de l’emploi, recours au chômage partiel, explosion des inscriptions à des formations… Sans surprise, les résultats du marché du travail sont dans le rouge par rapport à 2019 depuis le début de la crise du Covid-19 et les près de deux mois de confinement imposés face à l’épidémie. En revanche, il y a de l’espoir en vue, avec une légère embellie observée sur plusieurs fronts depuis quinze jours, note le dernier indicateur publié ce jeudi 20 août par la Dares, le service statistique du ministère du Travail.
Moins de PSE cet été. Entre le 1er mars et le 16 août, 49 000 suppressions de postes ont été envisagées dans le cadre de 228 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE), une procédure obligatoire à partir de 10 licenciements dans les entreprises de plus de 50 salariés. C’est presque trois fois plus que lors de la même période en 2019, souligne la Dares. Néanmoins, le nombre de PSE connaît une forte chute, passant de 1170 en mars à 172 en août.
Légère diminution des licenciements… De même, le nombre de « petits licenciements » collectifs, c’est-à-dire touchant surtout les petites entreprises, s’élevait à 300 cas pour les deux dernières semaines d’août au lieu de 398 au cours des premières semaines de juillet. Un résultat faussé par les vacances d’été ? Probable car, depuis début mars, ils étaient en hausse : 2721 licenciements collectifs entre le 1er mars et le 16 août avec un bond entre mai (295), juin (679) et juillet (749). Conséquence de ces licenciements étalés sur plusieurs mois : depuis le début de l’été, au moins 40 % d’inscriptions supplémentaires en formation des demandeurs d’emploi sont enregistrées chaque semaine par rapport à l’année précédente avec une envolée de 108 % à la mi-août.
Baisse du chômage partiel. Quant au nombre de salariés concernés par le chômage partiel, il baisse continuellement depuis le mois de mai et le déconfinement. Selon le service du ministère, 4,5 millions de salariés auraient été en activité partielle au mois de juin, contre 7,9 millions en mai. Un chiffre qui concerne un quart des salariés du privé. Au total, plus de 14 millions de salariés ont fait l’objet d’une demande d’autorisation préalable d’activité partielle depuis le début de la crise. Deux régions sont particulièrement concernées par l’activité partielle : l’Ile-de-France (31 % des demandes) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (11,6 %).
Des inscriptions au chômage stables. Parallèlement, le nombre d’inscriptions au chômage reste stable depuis deux semaines. Selon le relevé hebdomadaire de la Dares, il s’élevait à environ 90 000 autour du 15 août, soit un chiffre quasiment identique à celui du mois de février, et en légère hausse par rapport à 2019. En revanche, note le service du ministère du Travail, ces quatre dernières semaines, le nombre de demandes d’inscription ressort en baisse de 10,6 % sur un an.