Le chômage baisse à nouveau en juillet mais reste à un niveau très élevé

Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a baissé pour le troisième mois d'affilée en juillet de 174.300. Les reprises d'emploi déclarées ont retrouvé leur niveau d'avant crise.


Pedestrians pass a Pole Emploi job center in Paris, France, on Tuesday, June 30, 2020. French President Emmanuel Macron is planning a new virus furlough program that could see the state covering a large share of lost incomes for as long as two years to protect jobs. Photographer: Cyril Marcilhacy/Bloomberg

A une semaine de la présentation du plan de relance, dont l’objectif numéro un est l’emploi, comme il l’a rappelé ce mercredi matin sur France Inter, Jean Castex peut compter sur un marché du travail qui reprend des couleurs. Après avoir explosé en mars et avril, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sans activité (catégorie A) a fortement reflué en juillet, et ce pour le troisième mois consécutif, selon les statistiques publiées par l’opérateur public et la Direction de la recherche du ministère du Travail (Dares).

Précisément, la baisse a atteint 174.300, contre -204.700 en juin et -149.900 en mai, portant le total de cette catégorie à un peu plus de 4 millions de personnes, un niveau supérieur de 560.000 par rapport à fin février. Comme en mai et juin, cette diminution s’explique principalement par leur passage de ces demandeurs d’emploi en activité réduite, catégorie B (moins de 78 heures de travail mensuelles) ou C (plus de 78 heures).

Reprises d’emploi en hausse

Les chiffres restent donc à des niveaux très élevés, mais les tendances – à confirmer – montre que la reprise de l’activité conforte celle de l’emploi. Ainsi, les effectifs cumulés des trois catégories ont diminué de près de 45.000 en juillet. Une première baisse depuis mars. Autre signe encourageant, les sorties des fichiers de Pôle emploi pour reprise d’emploi déclaré ont retrouvé leur niveau d’avant crise pour le deuxième mois consécutif.

« L’explosion du chômage vient notamment des non-embauches, notamment en CDD ou intérim, que des licenciements », a indiqué le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, dans une interview au « Figaro », ce que confirment Pôle emploi et la Dares qui souligne toutefois la nette augmentation des ruptures conventionnelles. L’embellie sera-t-elle durable ? Tout va dépendre de l’effet du plan de relance alors que les salariés ont repris massivement le travail : le nombre de salariés en activité partielle est estimé en juillet à 2,4 millions après 4,5 millions en juin.


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