Covid : l’exécutif va recentrer le fonds de solidarité sur les secteurs les plus touchés

Le fonds de solidarité « universel », avec l'aide mensuelle à 1.500 euros, s'arrêtera en fin d'année. L'exécutif veut montrer que le « quoi qu'il en coûte » ne sera pas éternel, et cibler ses efforts sur certains secteurs (restauration, hôtellerie, tourisme etc.). Les chèques-restaurants sont prolongés jusqu'au 1 er septembre.


C’est une façon de commencer à refermer (un peu) le robinet à aides. Bruno Le Maire a annoncé ce vendredi que le fonds de solidarité serait recentré début 2021 exclusivement sur les secteurs les plus en difficulté, avec la fin au 31 décembre de l’aide mensuelle de 1.500 euros versée aux autres secteurs. « Le choix stratégique est de soutenir l’économie mais d’adapter les dispositifs au fur et à mesure », a justifié, sur RMC, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance.

Cette décision parachève la transformation progressive du fonds de solidarité, conçu à sa création au printemps dernier pour les PME et les indépendants, et qui concernera à l’avenir des entreprises de toutes tailles mais appartenant aux secteurs les plus touchés par la crise économique . En clair, à partir de début 2021, seuls les secteurs encore fermés administrativement (restaurants, bars, salles de sport etc.) ou ceux dont l’activité connaît une chute vertigineuse à cause de la pandémie (hôtels, événementiel, etc.) auront accès à ce dispositif.

Plafond de 200.000 euros

Ces entreprises pourront toucher au choix une aide mensuelle de 10.000 euros par mois, ou bien la nouvelle aide – annoncée la semaine dernière – représentant au maximum 20 % de leur chiffre d’affaires mensuel équivalent de 2019. Pour ce dernier volet, un plafond de 200.000 euros a été institué.

En revanche, pour tous les autres secteurs, l’aide mensuelle de 1.500 euros encore disponible en décembre disparaîtra définitivement. « Il est normal de passer d’un soutien universel à un soutien davantage ciblé sur les secteurs les plus touchés et les plus fragiles », a souligné Bruno Le Maire.

Avec cette décision, l’exécutif veut donc montrer que le « quoi qu’il en coûte » macronien ne sera pas éternel. Certes, même recentré sur les secteurs les plus en difficulté, le fonds de solidarité devrait rester extrêmement coûteux pour les finances publiques – son coût sera ainsi de 3,5 milliards en décembre . Mais l’exécutif affiche ainsi les prémisses d’un retour progressif à la normale dans la gestion des comptes publics . L’installation ce vendredi d’une commission d’experts chargée de réfléchir à la gestion de la dette Covid participe de la même stratégie.

Des aides « en même temps »

La difficulté de cet exercice de communication vient du fait que l’exécutif continue « en même temps » d’annoncer des nouvelles aides très ciblées. Bruno Le Maire a ainsi confirmé que le gouvernement réfléchissait à augmenter l’avantage fiscal sur les chèques cadeaux , avec une décision finale attendue en début de semaine prochaine. Concernant les restaurants – qui n’ouvriront pas avant le 20 janvier -, le ministre a annoncé que les tickets-restaurants de 2020 pourront être utilisés jusqu’au 1er septembre prochain. Cette prolongation se veut à la fois favorable aux consommateurs, qui ont accumulé des stocks de titres cette année, ainsi qu’aux professionnels, très durement touchés par la crise sanitaire.

Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance a estimé, qu’avec le doublement du plafond journalier des titres-restaurants à 38 euros – un dispositif mis en place en juillet dernier et qui sera lui aussi prolongé en 2021 – ce sont « 700 millions d’euros de pouvoir d’achat qui sont redonnés aux restaurateurs ».


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