Covid : les collectivités locales veulent prendre leur part dans la campagne de vaccination

Communes, départements et régions font tous valoir la nécessité de leur participation à la future campagne de vaccination contre le Covid, avec la mise à disposition de locaux ou de moyens logistiques.


Nurses simulate the administration of the Pfizer-BioNTech coronavirus vaccine, during a staff training session ahead of the vaccine's rollout next week, at the Royal Free Hospital in London on December 4, 2020. - Britain insisted Friday its world-first approval of the Pfizer-BioNTech coronavirus COVID-19 vaccine met all safety standards, striving to tamp down any public unease after US and European officials queried the rapid process. The UK's drugs regulator gave emergency approval for the vaccine on Wednesday, and the government plans to start rolling it out next week. (Photo by Yui Mok / POOL / AFP)

Les élus locaux sont l’arme au pied pour participer à la campagne de vaccination contre le Covid-19 . L’Association des maires de France (AMF), Régions de France et l’Assemblée des départements de France (ADF) ont déjà fait leur offre de services à l’Etat, se posant en « QG opérationnels de la vaccination ». Après la tenue, la semaine dernière, d’une première réunion – jugée « positive » – avec le cabinet du ministre de la Santé, Oliver Véran, ils attendent désormais « des éléments concrets » sur le rôle qui pourrait leur revenir.

« Le donneur d’ordres, c’est l’Etat. Nous, on est là pour être des facilitateurs », résume André Accary, le président divers-droite du Conseil départemental de Saône-et-Loire, qui représentait l’ADF lors de cette rencontre. Les collectivités locales mettent en avant leurs moyens humains et logistiques.

« Nous avons une vraie puissance de feu. En Saône-et-Loire, par exemple, nous avons 60 médecins généralistes dans nos centres de santé départementaux. Cela nous donne une capacité de vaccination que d’autres territoires n’ont pas », affirme André Accary. Alors que l’un des enjeux sera de stocker les vaccins , « nous disposons déjà de deux réfrigérateurs à -80°C dans notre laboratoire départemental d’analyses », fait-il aussi valoir.

« Laisser une souplesse d’adaptation locale »

Du côté des communes, on rappelle avoir l’habitude des campagnes de vaccination. « L’Etat nous dit qu’on ne sera pas dans une logique de vaccinodromes. Mais des professionnels de santé de ville seront sans doute demandeurs de solutions en dehors de leur cabinet, dans des lieux plus vastes, bien repérés, avec des entrées et des sorties séparées et des parkings. Or, nous savons mettre au pied levé des locaux municipaux à disposition et travailler vite et bien avec la médecine de ville », explique Frédéric Chéreau, maire PS de Douai (Nord) et coprésident de la commission santé de l’AMF. L’important, selon lui, sera de « ne pas imposer un modèle rigide, mais de laisser une souplesse d’adaptation locale ».

Les départements « seront en première ligne dès le début », la campagne de vaccination commençant par les résidents des Ehpad, souligne André Accary.

Transport à la demande

Les régions estiment, elles aussi, avoir un rôle à jouer pour la logistique. « Nos lycées pourraient servir comme lieux de vaccination. Nous pourrons aussi acheter des réfrigérateurs », illustre Jean Rottner, le président LR de la région Grand Est. Les collectivités « peuvent aussi assurer du transport à la demande, par exemple en milieu rural pour les personnes âgées isolées qui voudraient aller se faire vacciner », ajoute-t-il. « Les étudiants des formations sanitaires et sociales pourraient être mobilisés », avaient également indiqué les trois associations d’élus, via leur structure Territoires Unis, dans un courrier à Olivier Véran, fin novembre.

« Il faut un partenariat direct entre l’Etat et les collectivités locales », insiste André Accary, pointant du doigt « les manquements » du printemps autour des masques. « Il faut une organisation territoriale cohérente », insiste Jean Rottner.

Les collectivités estiment aussi pouvoir apporter une contribution décisive dans l’identification des personnes prioritaires pour la vaccination. Selon Frédéric Chéreau, elles peuvent aussi être un maillon important pour la communication. « Nous avons des outils de communication très rodés et très suivis, comme nos magazines municipaux, notamment », souligne-t-il, mentionnant également ses interventions sur son Facebook live.


myspotvip

Lorsque vous vous inscrivez et vous recevrez les meilleures offres de MySpotVip et vous recevrez également un guide d'ÉPARGNE.
Préparez-vous pour les offres VIP les plus exclusives et uniques!