Covid : le choc du reconfinement a été moindre qu’au printemps

Selon la Banque de France, pour l'ensemble des secteurs, à l'exception de l'hébergement-restauration, l'impact du deuxième confinement a été beaucoup moins fort que celui du premier confinement. L'Institut d'émission anticipe un rebond du PIB de 5 % en 2021 et 2022.


La Banque de France apporte ce lundi matin un peu de baume au coeur de l’exécutif, à la veille du déconfinement. Les données récoltées confirment en effet que le choc du deuxième confinement, décidé fin novembre, a été moins brutal qu’au printemps dernier.

Pour autant, si la Banque de France anticipe un rebond de 5 % du PIB l’an prochain tout comme en 2022, avant de se tasser à un niveau « moins inhabituel » légèrement supérieur à 2 % en 2023. Le niveau d’activité de fin 2019, avant la pandémie, ne serait retrouvé qu’à mi-2022, selon les nouvelles projections.

L’impact du reconfinement moins fort qu’attendu

« Nous faisons l’hypothèse que l’épidémie va continuer à exister et que le plein effet des vaccins ne sera que fin 2021 » a détaillé sur France Inter le gouverneur de l’Institut d’émission, François Villeroy de Galhau.

Pour l’heure, « la situation est mauvaise, mais il y a quelques raisons d’espérer », a-t-il encore expliqué. De fait, en novembre, pour l’ensemble des secteurs, à l’exception de l’hébergement-restauration, l’impact du deuxième confinement a été beaucoup moins fort que celui du premier confinement.

L’activité est par exemple restée globalement stable dans l’industrie et le bâtiment. Alors même que les chefs d’entreprise anticipaient un léger repli. L’activité demeure proche de son niveau d’avant-crise dans l’industrie agro-alimentaire, les autres produits industriels et la pharmacie. Elle reste dégradée dans le secteur de l’aéronautique et des autres transports, détaille la Banque de France.

Pic de chômage en 2021 et épargne record

Pour autant, la France restera à la peine après avoir enregistré cette année sa pire récession depuis la dernière guerre mondiale : l’« économie française est à -8 % en décembre, par rapport à son activité pré-Covid et -9 % sur l’ensemble de l’année 2020. Des niveaux moins bons que ceux anticipé à la rentrée : la Banque de France tablait alors sur une contraction du PIB de 8,7 %.

Et même si le rebond attendu sera malgré tout de l’ordre de 5 %, la Banque de France prévoit « un pic du chômage […] un peu en dessous de 11 %, début 2021 avant une amélioration pour tomber à près de 9 % à la fin 2022 ».

Sans oublier que la persistance de l’épidémie début 2021 devrait toujours contraindre la consommation des ménages, même si elle se redresserait nettement avec la levée progressive des pressions sanitaires durant l’année, estime la Banque de France.

Un redressement qui reste sans doute aussi lié l’inconnue de l’utilisation que les ménages feront alors du matelas d’épargne sans précédent qu’ils se sont constitué. « Nous prévoyons que l’épargne reste élevée, elle a été forte pendant le premier confinement et monte encore pendant le deuxième. Nous estimons qu’à la fin 2020, elle sera d’environ 130 milliards d’euros », détaille François Villeroy de Galhau. 


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