Confinement, crise… tournez la page, devenez libraire !

Parce qu’elle voit sa liste d’attente s’allonger pour les formations en reconversion professionnelle, l’École de la librairie à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), principal centre de formation au métier de libraire de France, va ajouter des sessions en 2021.


Leurs petites entreprises sont – aussi – celles qui subissent la crise. Les libraires se battent pour survivre, mais celles et ceux qui rêvent d’embrasser cette profession ne voient pas leur vocation s’éteindre. Au contraire. À l’École de la librairie, à Maisons-Alfort, le principal centre de formation au métier de libraire de France, la liste d’attente s’allonge pour les formations en reconversion, à tel point que déjà, l’école va ajouter des sessions en 2021.

« En cinq ans, nous sommes passés de quatre sessions à huit par an et cette année, toutes ont été complètes dès l’été, explique Caroline Meneghetti directrice de l’École de la librairie (ex INFL). Cette année, par exemple, sur une section de Brevet Professionnelle, nous accueillons 90 apprentis contre 75 en 2019. Les demandes sont grandissantes, notamment en reconversion professionnelle ».

Le profil type, une femme trentenaire en reconversion

C’est pourquoi il est déjà prévu l’ouverture de nouvelles sessions en 2021. « On y proposera notamment un programme sur 5 semaines, plus progressif dans la pédagogie, avec des modules sur les bases du métier, la création ou la reprise d’une librairie et sur les assortiments, en plus d’un stage obligatoire pour lequel nous faisons marcher notre réseau national ». Pour le moment, confinement oblige, la formation s’effectue en distanciel, mais devrait reprendre bientôt en présentiel, avec l’outil pédagogique unique qu’est sa librairie-école, La Ruche.

« Ce que nous constatons, c’est que les demandes émanent de gens plus jeunes qu’avant, poursuit la directrice. Soit des trentenaires, et beaucoup plus de femmes que d’hommes, de toute la France et tous les secteurs. Beaucoup font marcher leur Compte Emploi Formation (CPF) ».

Des personnes qui ont déjà un emploi, mais qui veulent tourner la page. « Ça reste un métier qui fait rêver conclut Caroline Meneghetti. Et, malgré tout, on l’a vu au printemps lors du 1er déconfinement, les gens se sont rués dans les librairies. Cette crise qu’on traverse a redonné une certaine place aux livres et la lecture. C’est un métier qui a de l’avenir. En tout cas, il n’est pas en train de mourir, même si tout va dépendre de l’évolution de cette crise ». Benoît Trémolières, libraire passé par la formation, et Daniel Costantini, qui va la débuter, y croient.

Benoît Trémolières : «J’étais dans la finance presque par accident»

Benoît Trémolières, libraire à Bourg-la-Reine (92), a fait sa formation à l'école de la librairie dans le cadre d'une reconversion professionnelle./DR
Benoît Trémolières, libraire à Bourg-la-Reine (92), a fait sa formation à l’école de la librairie dans le cadre d’une reconversion professionnelle./DR  

Benoît Trémolières, de Saint-Maur (Val-de-Marne) a quitté le monde de la finance pour vivre son rêve. « J’ai failli le faire il y a 15 ans, mais à l’époque, c’était compliqué, mes enfants étaient petits, je me suis dit que je ne les verrai pas grandir. Aujourd’hui, j’ai 55 ans. J’ai pas mal d’expérience derrière moi, mais j’étais dans la finance presque par accident ; ça ne m’a jamais vraiment plu. »

Alors il y a 4 ans, quand il a pu quitter son entreprise dans de bonnes conditions, « toutes les planètes se sont alignées. Je me suis lancé dans le projet de la reprise ou l’ouverture d’une librairie à l’automne 2019, en finançant ma formation à l’INF, actuelle École de la librairie. En parallèle, j’ai rencontré beaucoup de professionnels pour apprendre de leur pratique du métier. »


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