Covid : les aides exceptionnelles pour les ménages ont bien ciblé les plus modestes

Une étude du Trésor montre que les deux tiers des bénéficiaires des aides débloquées pour les ménages afin de faire face à la crise figurent parmi les 20 % des Français les moins riches. Le revenu des 10 % de ménages les plus modestes a enregistré une hausse de 2,4 %.


Volunteers of the Secours Populaire Francais charity distribute food and hygiene care products to needy students, in front of Paris VIII University, in Saint-Denis, near Paris, on May 6, 2020 on the 51st day of a lockdown in France aimed at curbing the spread of the COVID-19 pandemic, the novel coronavirus. (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

L’annonce en fin de semaine passée d’une hausse de 8,5 % du nombre d’allocataires du RSA fin octobre par rapport au même mois de 2019 est venu rappeler que les ménages modestes sont sans doute les principales victimes de la crise. Mais les mesures de soutien du gouvernemental ont elles au moins permis d’atténuer le choc ? Une étude de la direction du Trésor parue jeudi dernier conclut en tout cas que « les aides ont été bien ciblées sur les ménages les plus modestes ». « Plus d’un tiers des ménages bénéficiaires de ces aides se situent dans le premier dixième de niveau de vie, et près des deux tiers dans les deux premiers dixièmes », écrit Agnès Bénassy-Quéré, chef économiste du Trésor, dans cette note .

Depuis le début de la crise, l’exécutif a déployé plusieurs dispositifs pour aider les Français les plus précaires , en plus des filets de sécurité traditionnels. En mai et en novembre, une aide de 150 euros complétée par 100 euros supplémentaires par enfant a été déboursée pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), et les bénéficiaires de l’allocation logement (pour l’allocation par enfant). A cela, il faut également ajouter la majoration de 100 euros par enfant pour la prime de rentrée scolaire. Par ailleurs des aides de 200 euros (en juin) et 150 euros (en novembre) avaient aussi été annoncées pour les jeunes de moins de 25 ans et les étudiants en situation de précarité.

Calibrage bien ajusté

Les simulations de la direction du Trésor montrent que le calibrage de ces dispositifs a plutôt été bien ajusté. Ainsi ces derniers ont apporté un soutien de 2,4 % au niveau de vie des 10 % de ménages les plus modestes. La hausse est de 1 % pour les Français du deuxième décile (ceux faisant partie du deuxième dixième de niveau de vie), de 0,5 % pour le troisième décile et de 0,2 % pour le quatrième décile, avant que les effets se dissipent à peu près complètement au dessus.

Cette étude comporte toutefois un angle mort, les étudiants qui ont été exclus de l’analyse. « Cibler les aides à leur intention est particulièrement difficile car les données socio-fiscales appréhendent mal les transferts intrafamiliaux en faveur des étudiants – qui constituent pourtant plus de la moitié de leurs revenus en moyenne », écrit Agnès Bénassy-Quéré, qui rappelle que les aides qui leur ont été distribuées « ont été ciblées sur les allocataires et les boursiers ». Entre la perte de petits boulots ou de stages et le recul probable de l’économie informelle, l’impact de la crise a toutefois été bien réel. Le gouvernement estime avoir pris des mesures via le plan jeunes inclus dans le plan de relance, mais l’opposition socialiste estime que le problème a été insuffisamment traité .


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