La fécondité recule en France année après année

En 2020, 740.000 bébés sont nés en France, soit 13.000 de moins qu'en 2019 et 79.000 de moins qu'en 2014. L'indice de fécondité est tombé à 1,84 enfant par femme alors qu'il oscillait autour de 2 enfants par femme entre 2006 et 2014.


Voilà qui ne va pas aider à combler le déficit du système de retraite français. Les naissances ont de nouveau diminué dans l’Hexagone l’an passé. En 2020, 740.000 bébés sont nés en France, soit 13.000 de moins qu’en 2019 et 79.000 de moins qu’en 2014. Peu à peu, la société française semble perdre ce qui faisait sa spécificité et sa force : une démographie dynamique.

L’indice de fécondité est tombé à 1,84 enfant par femme l’année dernière alors qu’il « oscillait autour de 2 enfants par femme entre 2006 et 2014 », rappelle l’Insee. En 2020, 100 femmes âgées de 25 à 29 ans ont donné naissance à 10,6 enfants, contre 13,4 enfants il y a vingt ans. Le nombre de femmes en âge de procréer a en outre globalement diminué depuis le milieu des années 1990. Mais depuis 2016, ce recul semble marquer un palier. Conclusion de l’Insee : le recul des naissances s’explique donc davantage par la baisse de la fécondité. Si la France reste encore le meilleur élève de l’Europe, sa position relative baisse de plus en plus sur le Vieux Continent.

La politique familiale en question

Difficile encore de donner une explication précise à ce phénomène. Selon une étude de Kantar pour l’Union nationale des associations familiales (Unaf), le désir d’enfant reste fort en France : le nombre moyen d’enfants souhaité est de 2,39. « Si les familles ont moins d’enfants, ce n’est donc pas parce qu’elles en veulent moins », en conclut l’association, qui explique la baisse de la natalité par le manque de moyens des familles et donc par l’absence d’une politique familiale ambitieuse.

« Petit à petit, une série de coups de rabots sur la politique familiale, de la modification du congé parental à la modification de la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje), ont entamé la confiance des potentiels parents », estime-t-on à l’Unaf où l’on met en avant le fait qu’après 1994, année de basses eaux en termes de naissances, la politique familiale a été revue à la hausse. Ce qui s’est traduit au cours des années suivantes dans la démographie française, passée première en Europe .

Solde naturel au plus bas

La baisse récente des naissances ne peut encore être directement liée à la pandémie de Covid-19 . Il faudra attendre les chiffres des prochains mois pour avoir une certitude de l’impact des confinements sur le nombre de naissance. Seul indice, encore ténu, mais qui n’incite pas à l’optimisme : au mois de décembre 2020, le nombre moyen de naissances quotidiennes est passé sous la barre des 2.000, alors que le premier confinement avait commencé neuf mois avant, en mars.

Quoi qu’il en soit, le résultat pour cette année, c’est que le solde naturel, c’est-à-dire l’accroissement de la population française sans compter l’immigration, a été à son niveau le plus faible en 2020 depuis 1946, à +82.000. La France comptait 67,4 millions d’habitants au 1er janvier 2021.


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