Insertion des jeunes : la belle résistance des Ecoles de la 2e chance

Ces structures à la pédagogie particulière revendiquent un taux de réussite de 60 % en 2020, 3 points de moins sur un an seulement. Les débouchés en entreprises n'ont pas trop souffert des confinements.


Signaletique "Ecole de la deuxieme chance" Nuit de l'orientation et des metiers a Nancy au Zenith de Nancy

Les Ecoles de la 2e chance maintiennent le cap. Malgré les effets sur l’économie du premier confinement au printemps dernier et ceux, même atténués, du second en novembre, le réseau d’insertion des jeunes sortis des circuits classiques de formation revendique un taux de réussite en baisse de 3 points seulement en 2020 : six jeunes sur dix ont décroché une formation, un contrat de travail ou d’apprentissage à l’issue de leur parcours, a indiqué son directeur, Cyrille Cohas-Bogey, mardi lors d’un point presse.

Porté par les primes à l’embauche , l’apprentissage a fortement progressé. Autre motif de satisfaction, les 135 écoles du réseau – communément appelées les E2C – ont réussi à maintenir un taux d’activité à 90 %, et le nombre de jeunes qui ont frappé à la porte de l’une d’entre elles – un peu moins de 14.200 – n’a baissé « que » de 9 %.

Pour le président du réseau, Alexandre Schajer, ces bons résultats tiennent aux principes mêmes de la pédagogie des E2C, à savoir une mise en situation professionnelle constante et le suivi de chaque jeune par un adulte référent qui maintient le contact tout le temps. « Durant le confinement, les jeunes ont appelé leur référent d’eux-mêmes », dit-il.

De plus en plus de mineurs

Solides sur leurs fondements, les Ecoles de la 2e chance doivent néanmoins compter avec une tendance de fond que la crise risque de renforcer : les jeunes accueillis sont de plus en plus éloignés de l’emploi. Au-delà des raisons conjoncturelles, Cyrille Cohas-Bogey constate que les prescripteurs – c’est-à-dire les instances qui orientent les jeunes vers les E2C, les missions locales au premier chef – envoient les profils « les moins faciles ».

Le réseau doit aussi accueillir une proportion de mineurs en augmentation, conséquence de l’obligation de formation de 16 à 18 ans désormais en vigueur. A ce stade, le réseau constate que la meilleure réponse consiste à les intégrer avec leurs aînés dès lors qu’ils ne représentent pas plus d’un jeune sur quatre dans les groupes. Dans les écoles où cela n’est pas possible, les mineurs sont suivis ensemble. La durée de leur parcours est un peu plus élevée que celle des 20 ans ou plus, et leur taux de réussite un peu moins bonne, sauf en apprentissage.


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