Voilà qui devrait encore ajouter à l’imbroglio sur le vaccin AstraZeneca. Quelques heures après les recommandations de la Haute autorité de Santé estimant que les moins de 55 ans vaccinés avec une première dose d’AstraZeneca peuvent être orientés vers un autre vaccin pour leur deuxième dose, l’OMS a réitéré ses réserves sur un tel choix.
« Il n’y a pas de données adéquates pour dire si c’est quelque chose qui peut être fait », a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l’Organisation mondiale de la Santé. Les experts de l’organisation ont donc conclu « que l’interchangeabilité des vaccins n’est pas quelque chose qu’ils pouvaient recommander à ce stade ».
Faire davantage de recherches
Elle a rappelé qu’il s’agissait de la position adoptée par le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) sur la vaccination en février, au moment de la publication de ses recommandations sur le vaccin d’AstraZeneca. Ces recommandations avaient été publiées avant des informations sur un lien possible entre ce sérum et des effets secondaires très rares. Elle a aussi souligné que ces scientifiques avaient alors appelé à faire des recherches spécifiques sur l’interchangeabilité des vaccins anti-Covid.
En France, environ 532.000 personnes sont concernées. Elles ont reçu une première injection d’AstraZeneca entre début février et mi-mars, lorsque le vaccin a été suspendu puis limité aux plus de 55 ans en raison de rares cas de thromboses. L’Agence européenne du médicament a reconnu mercredi un lien entre le vaccin et ces rares accidents mais estime que la balance bénéfices-risques reste « largement favorable ».