Chauffeurs de bus, caissières, éboueurs ou encore employés de pompes funèbres ou d’abattoir… Quelque 400.000 professionnels particulièrement à risque d’être contaminés par le Covid vont bénéficier d’un accès prioritaire à la vaccination à compter de samedi et pour deux semaines, week-ends inclus. C’est ce qu’a annoncé le ministère du Travail ce mardi midi, à l’issue d’une concertation avec les partenaires sociaux pour aller au-delà des enseignants, forces de l’ordre ou assistantes maternelles déjà éligibles à ce circuit prioritaire.
Ces 400.000 professionnels exercent une vingtaine de métiers qui ont été choisis parmi les 17 familles de métiers dits de la deuxième ligne, objet d’une concertation pour en améliorer les conditions d’emploi. Pour rappel, ces familles représentent 4,5 millions de salariés et ont été identifiées après application de deux critères : exposition à des contacts sociaux au travail et présence sur site pendant le premier confinement.
AstraZeneca
Pour affiner davantage, trois critères ont été ajoutés : travail en milieu clos, difficultés à respecter les gestes barrières et cohérence avec une liste de métiers à risque de l’Institut Pasteur. A cela s’en ajoute un quatrième – avoir plus de 55 ans -, le ministère du Travail s’inscrivant dans le sillage de la stratégie vaccinale nationale centré sur l’âge. Ce sera le vaccin AstraZeneca qui sera proposé.
Concrètement, des créneaux de vaccination prioritaires vont être ouverts dans des centres de vaccination sélectionnés par les Agences régionales de santé (ARS). Une attestation sur l’honneur ou un bulletin de salaire feront foi, sachant que les indépendants et les intérimaires sont éligibles. Une fois les deux semaines écoulées, le ministère ouvrira une nouvelle séquence suivant, là encore, les évolutions de la stratégie nationale de vaccination.
« Vacciner en priorité les salariés au contact du public, pourquoi pas. Mais la question c’est avant tout est-ce qu’il y aura assez de doses ? On peut espérer qu’en juin on en aura à volonté. Alors il n’y aura plus de problème de priorité », a réagi le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Ce dernier a par ailleurs confirmé sa volonté de se faire vacciner avec l’AstraZeneca, « dans les jours qui viennent sans hésitation ».