« Attention, avec les mini-crédits, les taux d’intérêt montent très vite et si on ne rembourse pas aussitôt, les huissiers harcèlent ! » Alexandre (le prénom a été modifié) sait de quoi il parle. Cet étudiant de 26 ans s’est retrouvé en grande difficulté financière après avoir souscrit en trois clics à deux mini-crédits à la consommation de 200 euros chez Floa Bank via l’application de paiement mobile Lydia.
Un crédit étudiant sur le dos, et un autre crédit conso contracté au début de la crise Covid, le jeune homme n’a pas réussi à rembourser sa dernière dette dans les trois mois impartis et s’est enfoncé dans la spirale du surendettement. Car si un mini-crédit peut dépanner, mieux vaut avoir de la trésorerie avant d’emprunter. « C’était la fin du mois, j’étais en galère : ma carte bancaire classique était bloquée car j’avais explosé le plafond de retraits mais il me fallait du cash urgemment », relate-t-il.
Des appels d’huissiers tous les deux jours
« Je n’avais vu que le taux du mini-crédit était presque de 20 % ! Le détail est pourtant sur le site Internet mais il faut vraiment aller le chercher pour le trouver. » Conséquence : les huissiers de Lydia l’ont appelé tous les « deux jours, en mode gros bras », avant de le « menacer d’aller au tribunal ». Pour sortir de ce cul-de-sac, un nouvel échéancier, étalé cette fois sur six mois, est convenu.
Regrette-t-il pour autant d’avoir souscrit à ces petits crédits ? « Non, car je n’avais pas le choix et ça m’a tout de même sorti de l’ornière à un moment critique », explique-t-il. En revanche, il l’assure : « Sur une somme plus importante, je n’aurais jamais souscrit un crédit avec un tel taux. »
Dans son entourage, ils sont nombreux à avoir recours aux mini-crédits que certains de ses amis utilisent pour jouer en ligne. C’est notamment possible grâce aux cartes éphémères proposées par Lydia, très utilisées pour régler des emplettes sur Internet. Elles sont pilotables à partir de son téléphone grâce à l’appli qui permet de changer rapidement les plafonds de retrait et évitent ainsi aux parieurs en ligne d’éveiller l’attention de leur banquier.