Croissance : la Banque de France plus optimiste sur la sortie de crise

L'institution a revu à la hausse, à 5,75 %, sa prévision pour 2021. Tout en mettant en garde contre certains risques, elle s'attend à ce que l'activité dépasse son niveau pré-Covid au premier trimestre 2022.


A picture taken on January 15, 2020 shows the facade of the Banque de France building in Paris. (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Déconfinée, l’économie française repart vite et va accélérer au troisième et quatrième trimestre, selon la Banque de France, qui a revu à la hausse, lundi, ses prévisions de croissance. L’institution, qui disait jusque-là attendre un rebond de 5,5 % du PIB cette année, table désormais sur 5,75 %. C’est plus que ce que prévoit le gouvernement (5 %) et nettement au-dessus des 4,6 % prévus pour l’ensemble de la zone euro par la BCE . L’an prochain, la croissance du PIB français resterait soutenue, à 4 %. Elle serait ensuite à 2 % en 2023.

L’activité commencerait donc à dépasser son niveau pré-Covid dès le premier trimestre 2022, soit trois mois plus tôt que ce qu’auguraient les prévisions du mois de mars. Et ce en raison de « pertes de productivité associées à la crise sanitaire bien plus limitées que dans ses évaluations initiales », indique l’institution.

Il reste certes des incertitudes, mais elles diminuent

« Sur la route de la sortie de crise, la France n’est pas encore à l’arrivée mais accélère », se félicite le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui convient : « Il reste certes des incertitudes, mais elles diminuent au fur et à mesure que nous avançons ».

La reprise devrait être tirée par deux moteurs : la consommation des ménages, qui devrait accélérer à partir du deuxième semestre 2021, et l’investissement des entreprises. Avec un bond de 8 % des ventes de détail, le mois de mai est de bon augure. L’activité est néanmoins restée 4 % en deçà de son niveau d’avant-crise, contre 6 % en avril. En juin, l’écart ne devrait plus être que de 3 %.

La confiance sera une variable clé. Le rythme auquel les ménages utiliseront le surplus d’épargne accumulé depuis le début de la crise sanitaire sera déterminant. Evalué à 142 milliards d’euros à fin mars, celui-ci pourrait atteindre 185 milliards à la fin de l’année, selon la Banque de France. Laquelle estime que 20 % de cette épargne pourrait être dépensée. Ce qui pourrait représenter jusque 7 points de PIB, selon François Villeroy de Galhau.

Inflation estimée à 1,5 %

L’institution met toutefois en garde contre plusieurs aléas qui pourraient affecter ses projections : l’évolution de la situation sanitaire mais aussi la montée de difficultés sur les recrutements et sur les approvisionnements. « Dans l’industrie, 44 % des entreprises font face à des problèmes d’approvisionnement et ce taux monte à 50 % dans le BTP », observe Olivier Garnier, le directeur général des études et des relations internationales.

Les tensions sur les prix, des matières premières notamment, n’alarment pas la Banque de France. Cette dernière anticipe une inflation de 1,5 % en moyenne en 2021, avec un pic de 2,1 % attendu en octobre, puis un rythme de 1,2 % les deux années suivantes. A ce stade, elle estime qu’il s’agit d’un phénomène « temporaire ». A surveiller toutefois.


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