De quoi convaincre les récalcitrants ? La dernière note de la Drees , parue jeudi 15 juillet dans la soirée, plaide pour une large efficacité vaccinale. Y sont présentés les résultats de tests PCR réalisés en France notamment dans la semaine du 28 juin au 4 juillet.
Sur les milliers de tests réalisés, 80 % des cas positifs sont le fait de personnes non vaccinées, et seuls 6 % concernent des personnes complètement vaccinées. Au moment de l’étude, 32 % des Français présentaient un schéma vaccinal complet. Le reste des cas positifs est attribué aux vaccinés ayant bénéficié d’une seule dose, y compris ceux étant vaccinés depuis moins de 14 jours. Et encore, la Drees note qu’en « se restreignant aux seuls patients s’étant déclarés symptomatiques, la part des personnes vaccinées complètement parmi les tests prélevés positifs se réduit à 4,0 %. »
L’impact du variant Delta, cette nouvelle mutation du virus, présentée comme étant six fois plus contagieuse que la précédente , était particulièrement scruté alors qu’il est responsable d’un peu moins de 18 % des contaminations rapportées sur la période, et beaucoup plus depuis. La Drees note que « l’effet protecteur de la vaccination vis-à-vis de l’infection ne semble pas significativement différent pour cette mutation particulière. »
Le variant Delta chez les jeunes adultes
Les jeunes sont surreprésentés dans les tests positifs au variant Delta. Mais, note l’étude, « comme c’est le cas parmi l’ensemble des tests PCR positifs, la part des personnes complètement vaccinées parmi les tests présentant la mutation L452R (le variant Delta, NDLR) est très inférieure à la couverture vaccinale de l’âge considéré. » Si les 20-30 ans sont les plus touchés par la nouvelle mutation, ils sont aussi les moins vaccinés à ce jour, la vaccination leur ayant été ouverte en dernier.
Reste les quelques biais de cette étude, qui repose d’abord sur un nombre relativement faible de cas rapportés, plus de 2.000 par jour en moyenne sur une semaine, ce qui limite les possibilités d’extrapolation des données.
La Drees souligne aussi que les populations vaccinées et non-vaccinées adoptent très vraisemblablement des comportements différents vis-à-vis des tests. « La mise en place du pass sanitaire devrait conduire des personnes non vaccinées (en grande majorité non symptomatiques) à se faire tester pour des motifs non sanitaires (trajets, loisirs, etc.), alors que les personnes complètement vaccinées ne sont pas dans ce cas. » A contrario, « il est également possible que les personnes vaccinées, moins inquiètes que les autres, se fassent moins tester et ce, même en présence de symptômes ».