Les mois entiers passés seuls chez eux derrière leurs écrans pendant la pandémie ont certainement eu un impact sur le rapport des jeunes franciliens au télétravail. Les jeunes salariés d’Île-de-France sont en effet beaucoup plus attachés au bureau qu’ils ne l’ont été et sont moins demandeurs de télétravail que leurs aînés, a révélé le 8e baromètre annuel Paris Workplace, réalisé en partenariat avec l’Ifop auprès de 1.602 salariés en juin dernier.
Le précédent baromètre, paru en février 2020 – juste avant la pandémie de Covid-19 et les confinements successifs -, avait montré que 38 % des moins de 35 ans considéraient le bureau comme un lieu où ils aimaient passer du temps. Cette proportion est passée à 64 % en 2021. Pour cette population, « le bureau reste un repère important », selon l’étude. « La vie sociale et les collègues » sont leur première raison d’y venir et ils sont 67 % à considérer leurs collègues également comme des amis, soit deux fois plus que les plus de 50 ans (34 %).
Chez les 35-50 ans, seuls 42 % déclarent considérer leur lieu de travail comme un lieu de vie où ils aiment passer du temps. Une proportion qui tombe à 38 % chez les plus de 50 ans. Pour autant, depuis le début de la crise sanitaire, l’attachement des salariés à leur entreprise s’est accru. C’est le cas notamment des jeunes qui disent y être attachés à 78 % (contre 69 % en 2020).
Plus sensibles à l’environnement de travail
Les jeunes salariés franciliens sont donc plutôt moins demandeurs de télétravail , à raison de 2,1 jours par semaine, contre 2,3 jours pour les plus de 35 ans. Plus de deux jeunes travailleurs franciliens sur trois (68 %) déclarent d’ailleurs que « le bureau a été un élément important dans le choix de rejoindre l’entreprise ». Cette catégorie d’âge est en effet plus sensible que ses aînés à l’environnement de travail et notamment la présence d’espaces verts au bureau ou à proximité. Plus un salarié a accès à des espaces verts, plus sa note sur son bien-être au travail sera élevée, constate le baromètre.
Celui-ci révèle également un intérêt particulier des moins de 35 ans pour les questions environnementales en lien avec leur entreprise. Plus d’un jeune sur deux (52 %) se dit prêt à payer son déjeuner 20 % plus cher en échange d’une offre écoresponsable. Ils ne sont que 33 % à partager ce point de vue chez les plus de 50 ans. Enfin, la majorité des salariés franciliens considèrent que leur entreprise n’en fait pas assez pour l’environnement. Pour 62 % d’entre eux, les actions menées par celle-ci « relèvent d’abord de la communication, avant d’être un engagement sincère ».