La confiance des ménages s’érode légèrement avec le regain d’inflation

En octobre, la confiance des Français dans l'économie a fléchi, selon les données publiées ce mercredi par l'Insee. Les ménages s'attendent à ce que les hausses de prix durent et se préparent à réduire leur d'épargne.


A ce stade, la hausse des prix et les craintes sur l’évolution du pouvoir d’achat n’entament pas encore vraiment le moral des Français. En octobre, l’indicateur de confiance des ménages dans l’économie, calculé par l’Insee, a néanmoins reculé de 2 points et est repassé un point en dessous de sa moyenne de long terme (100), à 99 points. Rien de catastrophique donc.

« Depuis le relâchement des restrictions sanitaires en mai dernier, l’indice oscille autour de sa moyenne historique. Il n’y a pas de rupture », affirme Philippe Waechter, chef économiste chez Ostrum Asset Management.

Moins d’épargne

Pour autant, aujourd’hui, l’inflation est bien présente dans la vie des Français. Face à l’envolée des cours du gaz, de l’essence et de certaines denrées alimentaires, la part des ménages jugeant que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois est « en très forte hausse ». Elle atteint même « son plus haut niveau depuis 2012 », précise l’Insee. Les Français commencent à avoir des craintes sur l’évolution de leur pouvoir d’achat . « En octobre, le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière diminue de 4 points. Il passe en dessous de sa moyenne de longue période », relève ainsi l’institut.

Alors que l’inflation est partie pour durer encore de longs mois, les ménages ne se font guère d’illusions : ils anticipent une poursuite des hausses de prix au cours de l’année à venir. Ce qui les rend moins optimistes sur leur niveau de vie futur. Mais aussi, mauvaise nouvelle pour l’exécutif, plus critiques sur son évolution passée malgré les études montrant une amélioration du pouvoir d’achat , en particulier des plus modestes, pendant le quinquennat.

Ce ressenti influe naturellement sur les intentions d’épargne et sur l’envie de consommer. Même s’ils fléchissent, les deux indicateurs demeurent toutefois au-dessus de leur moyenne de longue période. « Les ménages ne donnent pas l’impression que leur situation se soit dégradée sur le plan individuel », observe Philippe Waechter. Selon l’économiste, la bonne orientation du marché du travail et les perspectives de revenus qu’elle apporte, contrebalancent les hausses de prix. Alors que les entreprises embauchent à tour de bras – près de 840.000 recrutements hors intérim en septembre , selon les données de l’Urssaf – la peur du chômage est de fait au plus bas, selon l’Insee.

Interrogation sur la consommation

Dès lors, il est difficile de prévoir l’impact de la poussée de fièvre sur les prix sur la consommation des ménages. Chèque énergie , indemnité inflation… l’exécutif multiplie les mesures pour atténuer l’impact de la flambée des prix de l’énergie sur leur porte-monnaie.

Alors que les effets de rattrapage de l’économie française après le plongeon de 2020 s’estompent, la vigueur de croissance en 2022 va largement dépendre de la volonté de dépenser, ou pas, des ménages. ​Face au regain d’inflation, ces derniers affirment que leur capacité à mettre de l’argent de côté va diminuer.

Mais rien ne laisse présager ce qu’ils feront des économies qu’ils ont accumulées depuis le début de la crise sanitaire. Leur bas de laine devrait atteindre 170 milliards d’euros à la fin de l’année , selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).


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