C’est la dernière ligne droite, pour la vaste renégociation de son socle de garanties collectives engagée par le patronat et les syndicats de la métallurgie. Alors que les partenaires sociaux de la branche se sont fixés la fin de l’année pour achever leurs discussions démarrées en 2016 , les métallos de la CGT vont tenter le 25 novembre de mobiliser les salariés du secteur sur le sujet ainsi que sur l’emploi. Ils s’inquiètent du contenu des évolutions inscrites dans les projets issus des discussions alors que la crise du Covid a fragilisé le tissu industriel.
« Dans la future classification, le statut de technicien disparaît ainsi que l’exigence de classement minimal en fonction des diplômes, sauf pour les bac + 2 et bac + 5 ; c’est pour nous incompréhensible », explique Stéphane Flégeau, secrétaire général adjoint de la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT. « Même les certifications professionnelles de la branche ne donneront pas droit à une classification minimale », ajoute-t-il.
« Incompréhensible »
Outre l’enjeu notamment de la prise en charge par l’employeur des jours de carence et compléments de rémunération en cas de maladie, le syndicat s’inquiète de l’avenir des « plus » salariaux existants dans certains départements du type prime de vacances, avec la perspective d’une extinction des conventions collectives territoriales qui couvrent les ouvriers, car seuls les cadres et ingénieurs sont régis aujourd’hui par une convention collective nationale.
« Si le dispositif conventionnel de L’UIMM [Union des industries et métiers de la métallurgie, ndlr] se met en oeuvre, le choc va être rude pour les salariés des très petites entreprises et des PME qui dépendent uniquement de la convention collective et même pour ceux des grands groupes dont certains ont déjà commencé à dénoncer leurs accords d’entreprise », estime le numéro deux de la Fédération CGT de la métallurgie, dont l’organisation va lancer une consultation notamment « numérique » des salariés du secteur et via ses unions syndicales territoriales.