Le gouvernement n’accordera « pas de coup de pouce » au smic au-delà de la hausse automatique de 0,9 % prévue en janvier pour compenser l’inflation, a indiqué ce jeudi 16 décembre la ministre du Travail, Elisabeth Borne.
« On ne va pas faire de coup de pouce, je vous le confirme », a déclaré la ministre sur CNews, soulignant qu’en un an, le Smic « aura augmenté de 3,1 % pour s’établir à 1 603 euros brut mensuels », soit « 48 euros de plus par mois ».
« On a un système unique au monde, qui est très protecteur pour les salariés au niveau du smic puisqu’il prévoit une revalorisation automatique en tenant compte de l’inflation », a-t-elle souligné.
Pression sur les hôtels et restaurants
La ministre a défendu « le choix, depuis le début du quinquennat, d’augmenter le pouvoir d’achat en augmentant la prime d’activité (et) en supprimant certaines cotisations, pour augmenter le revenu sans peser sur le coût du travail, ce qui peut détruire des emplois ».« C’est ce qui nous amène à suivre (les) économistes spécialistes du smic, qui ne recommandent pas un coup de pouce. »
Elisabeth Borne a cependant promis de « continuer à mettre la pression sur les secteurs professionnels qui ont un certain nombre de niveaux dans leurs grilles salariales qui sont en dessous du smic », citant en exemple les hôtels, cafés et restaurants qui emploient « plus de 800 000 salariés ».
Une « réunion de négociation » dans ce secteur est prévue ce jeudi après-midi et la ministre « compte sur les organisations patronales pour trouver un accord avec les organisations syndicales ».