Vaccination Covid : le gouvernement appelle la médecine du travail à la mobilisation générale

Commandes de doses de vaccins sans attendre, séances de vaccination hebdomadaires en entreprise ou communes sur une zone d'activité : le secrétaire d'Etat à la Santé au travail, Laurent Pietraszewski, détaille aux « Echos » le plan annoncé ce mercredi à plus de 300 professionnels concernés.


French Junior minister for Pensions Laurent Pietraszewski addresses deputies during a session of questions to the government at the National Assembly, French Parliament's lower house, in Paris on November 2, 2021. (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Mobilisation générale ! Déjà sollicitée pour vacciner les salariés, la médecine au travail est invitée à passer à la vitesse supérieure pour convaincre les 2 millions d’actifs réfractaires, chiffre estimé par le ministère du Travail. C’est tout l’objet d’un plan annoncé ce mercredi auprès de plus de 300 professionnels concernés – première réunion de ce type depuis le début de la crise – par Elisabeth Borne et Laurent Pietraszewski, le secrétaire d’Etat chargé de la Santé au travail notamment.

« Les services de santé au travail sont déjà très engagés, assure ce dernier dans un entretien aux « Echos », citant les plus de 2 millions de doses injectées par leurs soins, dont 253.600 de rappel tous lieux confondus. « Avec plus de 10.000 injections par jour ces derniers temps dans les services, nous avons constaté leur mobilisation », ajoute-t-il et ce bien qu’ils doivent aussi, comme les médecins libéraux, assurer le reste de leurs tâches.

Face au tsunami Omicron, il s’agit maintenant de convaincre le plus possible ceux qui n’ont pas encore franchi le cap. Pour cela, le ministère demande à chaque service de santé au travail de formaliser un plan d’action à remettre aux services déconcentrés de l’Etat, les Dreets, avant la fin de la première semaine de janvier.

Trois piliers

Ce plan, détaille Laurent Pietraszewski, portera sur trois piliers qu’une circulaire formalisera dans les prochaines heures. Il s’agit d’abord de préparer sans attendre le retour de congés de fin d’année. Sachant que les doses sont livrées deux semaines après avoir été commandées, « tout se joue maintenant », résume-t-il.

Chaque service de santé au travail doit ensuite, s’il ne le fait pas déjà, actionner quatre leviers. Précisément, il s’agira pour eux de proposer systématiquement la vaccination aux salariés, lors des visites d’aptitude par exemple. Mais aussi de planifier des séances de vaccination hebdomadaires. Ou encore de renforcer la communication, par voie d’affiche par exemple, de manière collective ou individuelle, pour lever les doutes. Les services interentreprises, enfin, sont invités à organiser des séquences de vaccination dans les locaux d’un employeur pour en faire bénéficier les salariés de ceux qui travaillent à proximité.

Epauler les agences régionales de santé

Le troisième et dernier pilier du plan consiste à demander à la médecine du travail de continuer à épauler les agences régionales de santé dans les centres de vaccination extérieurs.

Pourquoi en passer par les Dreets ? « Par souci d’harmonisation », explique Laurent Pietraszewski. L’Etat pourra ainsi rééquilibrer l’action des services de santé au travail dans un département donné s’il constate qu’elle penche plutôt sur l’un ou l’autre des piliers du plan de mobilisation qui leur est demandé.

Pour combien de convaincus à l’arrivée ? Aucun objectif n’a été fixé à cette mobilisation générale, assure-t-il, cet effort s’inscrivant en complément de tout ce qui est déployé par ailleurs, comme la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal.


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