Passe vaccinal : ce que demande le Sénat

Les sénateurs ont débuté lundi l'examen en commission du projet de loi instaurant le passe vaccinal. Les élus LR du Palais du Luxembourg veulent conditionner sa fin à une baisse de la pression hospitalière. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a signalé l'amorce d'une décrue du variant Delta, sans se risquer à prédire l'évolution d'Omicron.


Il y a des raisons d’espérer une amélioration sur le front du Covid. Lundi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a jugé « manifeste que désormais le variant Delta a amorcé une diminution », autrement dit qu’il a cessé de faire grimper le nombre de malades à l’hôpital – ils sont tout de même déjà 22.000, dont 3.800 en réanimation. Le ministre était auditionné par le Sénat qui doit se prononcer en séance plénière ce mardi sur le projet de loi instaurant le passe vaccinal, en vue d’une mise en oeuvre au plus tard la semaine prochaine.

Plutôt optimiste sur Delta, Olivier Véran est resté, en revanche, beaucoup plus prudent sur Omicron. Ce variant, plus contagieux mais a priori moins grave, pourrait représenter aujourd’hui 86 % des contaminations.

Lier la levée du passe vaccinal aux indicateurs épidémiques

« Quand va-t-il arrêter sa course folle ? » a-t-il questionné, en pointant tout de même du doigt la situation de la région londonienne, où le virus commence à refluer. « On verra » si Omicron atteint bientôt un pic, ou bien un plateau, a-t-il ajouté. A 300.000 contaminations par jour, il faut espérer que ce soit plutôt un pic.

Après le psychodrame de la semaine dernière , où les députés des oppositions sont parvenus à reporter par deux fois le vote du projet de loi d’urgence sanitaire, la majorité de droite au Sénat a assuré que le texte serait examiné avec toute la diligence nécessaire à l’urgence sanitaire et qu’elle soutiendrait l’instauration du passe vaccinal.

En commission ce lundi, des sénateurs LR ont déposé un amendement visant à conditionner la levée du passe vaccinal à « un taux d’incidence réduit ainsi qu’à la résorption du retard de prise en charge engendrée par la déprogrammation » des soins à l’hôpital – afin, donc, d’enquiquiner autant que nécessaire les non-vaccinés. « Nous tenons beaucoup à rendre caduc le passe vaccinal dès lors que la situation sanitaire se sera améliorée », avait pourtant indiqué le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau .

Effet différé

D’autres amendements LR visent à remonter l’âge du passe vaccinal à 18 ans, ou à imposer une photo sur le passe. Les socialistes, quant à eux, dénoncent une demi-mesure et réclament l’obligation vaccinale.

L’élu LR de la Manche Philippe Bas a demandé au ministre de la Santé en quoi le passe vaccinal répondait à l’urgence. La plupart des Français de plus de 12 ans sont déjà vaccinés, a-t-il argué ; quant aux candidats à la primo-vaccination, la double injection va prendre du temps, si bien que la mesure « ne produira ses premiers effets qu’au mieux fin février ».

« Ni l’alpha ni l’oméga » de la lutte contre l’épidémie

Le passe vaccinal n’est « ni l’alpha, ni l’oméga » de la lutte contre l’épidémie, a reconnu Olivier Véran. D’autres mesures comme les jauges et surtout le télétravail sont opérationnelles. Pour lui, c’est principalement le télétravail qui fait décroître le variant Delta.

De plus, a-t-il répondu, les non-vaccinés ont déjà compris que pour ne pas être « emmerdés », ils devaient se faire immuniser : 230.000 personnes ont reçu leur première injection la semaine dernière, et un nombre record de rendez-vous ont été pris. Les nouveaux convertis peuvent même se présenter en centre de vaccination sans rendez-vous, a souligné le ministre.


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