Covid : premières lueurs d’espoir sur le front de l’épidémie

Le pic de la cinquième vague « est en train de passer devant nos yeux », a estimé ce lundi l'épidémiologiste Arnaud Fontanet. Selon lui, l'épidémie va « décroître considérablement » en février, avec un niveau « très bas » en mars, grâce au respect des contraintes sanitaires.


Optimiste assurément, mais prudent toujours. L’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, a estimé ce lundi sur France Inter que l’épidémie allait refluer rapidement d’ici au printemps. « Le pic est en train de passer devant nos yeux », a-t-il assuré. L’Ile-de-France semble avoir déjà passé le sommet de la cinquième vague ; la plupart des autres régions le feront cette semaine ou la semaine suivante, a-t-il dit. Même si près de 300.000 cas par jour ont été enregistrés la semaine passée, le « scénario du pire » devrait donc être évité, selon lui.

Ce sera « un pic de courte durée », anticipe le scientifique en se basant sur les modélisations de ses collègues de l’Institut Pasteur . L’épidémie va « décroître considérablement » en février, et en mars, le niveau sera « très bas ». Selon lui, les opérations reportées en décembre dans les hôpitaux vont pouvoir commencer à être reprogrammées le mois prochain.

Ce n’est pas le fruit du hasard mais celui de la discipline de tous. En effet, les mêmes projections montraient après Noël qu’en réduisant de 20 % les contacts, le nombre d’hospitalisations pourrait être réduit de moitié. Le nombre de personnes hospitalisées pour Covid est certes très élevé (25.000) mais il n’atteint pas le record de la deuxième vague (33.000) et surtout il y a beaucoup moins de passages en réanimation (moins de 4.000). « Depuis janvier, l’effort collectif a permis d’éviter la catastrophe sanitaire », en conclut Arnaud Fontanet.

Attendre un peu avant d’alléger les contraintes

Pour autant, ces perspectives rassurantes ne doivent pas nous inciter à baisser la garde dès à présent, selon lui. L’allègement des contraintes devra sans doute attendre « courant février ». Car si le Nord de la France s’en tire relativement bien avec un pic à « 80 % des précédents », les régions du Sud, de la Nouvelle Aquitaine à Provence-Alpes-Côte d’Azur, sont en moins bonne posture, avec des hôpitaux complètement surchargés, au même niveau que le pic des années précédentes.

De plus, même si le variant Omicron, moins sévère, infecte neuf personnes sur dix, le ravageur variant Delta n’a peut-être pas dit son dernier mot. « Il n’est pas exclu que Delta remonte dans les semaines qui viennent, et ça ce serait un problème », a signalé l’épidémiologiste. Heureusement, l’infection avec Omicron apporte une immunité croisée contre Delta et l’approche du printemps va faire baisser la pression épidémique.

L’arrivée du Paxlovid

« Il y aura à nouveau des vagues », prévient Arnaud Fontanet, mais « à chaque vague on renforce notre immunité », « on rajoute des couches de protection », si bien que le virus finira par se transformer en rhumes et en angines. Avec des formes graves plus rares.

Bien sûr, le risque demeure de voir émerger un variant plus sévère qu’Omicron. Cependant, la riposte face au virus continue, elle aussi, de s’améliorer. Le taux de vaccination des Français continue à grimper, et les enfants devraient à leur tour se vacciner en grand nombre.

Par ailleurs, un nouveau traitement oral devrait arriver d’ici février, le Paxlovid de Pfizer , qui promet de diviser par dix le risque d’hospitalisation chez les personnes à risque. Une consolation après l’échec du Molnupiravir , dont les commandes avaient été annulées par l’Etat faute de résultats à la hauteur des promesses.


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