Bercy réfléchit à de nouvelles mesures face à la flambée des prix des carburants

Alors que les prix à la pompe battent des records, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a indiqué ce vendredi qu'il travaillait pour voir si des solutions « efficaces » et « pas excessives » pour les finances publiques étaient envisageables. Avec une préoccupation principale : aider ceux qui prennent leur voiture pour travailler.


Small silver car refuelling at the gas station

Le gouvernement n’en a pas terminé avec la hausse des prix. Sitôt réglé l’épineux problème de la facture de l’électricité , qui risquait de flamber de 45 % en février si rien n’était fait, un nouveau front s’ouvre pour l’exécutif : la flambée des prix à la pompe, qui ont atteint de nouveaux sommets en France. Le gazole a notamment franchi, pour la première fois, le seuil de 1,60 euro le litre la semaine dernière.

Face à cette nouvelle menace pour le pouvoir d’achat des Français, le ministre de l’Economie a indiqué ce vendredi matin sur Public Sénat, que de nouvelles mesures n’étaient pas exclues. « On va travailler avec les équipes pendant le week-end pour voir si des solutions supplémentaires sont possibles », a déclaré Bruno Le Maire.

Cibler les travailleurs

Le locataire de Bercy s’est gardé d’esquisser des pistes, mais a assuré que les mesures devraient être « efficaces », « pas excessives pour les finances publiques » et qu’elles devraient surtout cibler « ceux qui travaillent », « ceux qui prennent leur voiture pour aller travailler ».

Lorsque l’exécutif avait fait face au même casse-tête en fin d’année dernière, Bruno Le Maire avait plaidé en faveur du chèque inflation, distribué à 38 millions de Français aux revenus modestes, plutôt qu’en faveur d’une baisse des taxes, qu’il jugeait précisément trop coûteuse. Selon Bercy, 1 centime de baisse représente un coût d’un demi-milliard d’euros. Cette piste ne devrait donc pas être poussée aujourd’hui par le ministère.

Le chèque inflation n’est, lui, pas un outil ciblé. Le choix fait en octobre dernier répondait à l’urgence. Le gouvernement avait préféré éviter de monter une usine à gaz et délibérément ouvert cette indemnité à une large partie des Français, qu’ils conduisent une voiture ou non. Le dispositif est toujours en cours de déploiement : après une première salve en décembre pour les entreprises et les indépendants, une deuxième a lieu en ce mois de janvier pour les agents publics, avant les retraités en février .

Forfait kilométrique ?

Comment faire alors pour cibler les travailleurs qui utilisent leur voiture ? Bercy pourrait se pencher sur le relèvement du barème du forfait kilométrique, comme la candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, le propose dans son projet présidentiel. Mercredi sur BFMTV, Bruno Le Maire s’est en effet montré ouvert à la proposition de celle-ci. « Offrir la possibilité de déduire son forfait kilométrique de ses impôts, c’est une question à regarder, on va l’étudier », a lancé le ministre.

A l’automne, les équipes de Bercy avaient d’ailleurs planché sur ce qui pouvait être fait dans ce domaine, avec les employeurs, ou en s’appuyant sur les déclarations de revenus pour lesquelles les contribuables ont choisi la déduction des frais réels au barème kilométrique (au lieu de l’abattement forfaitaire de 10 %). Mais une telle mesure toucherait de toute façon peu de monde : seuls 2,5 millions de Français payant l’impôt sur les revenus déclarent des frais réels.

Pas de geste pour l’alimentaire

Ce vendredi sur Public Sénat, le locataire de Bercy a aussi été interrogé sur la hausse des prix de l’alimentaire, notamment celle des fruits et légumes. « Je ne suis pas favorable à la multiplication des chèques. Il y a une interrogation des Français sur le pouvoir d’achat, la première réponse que nous apportons, c’est l’emploi », a répondu Bruno Le Maire.

Le ministre en a profité pour dresser un bilan des différentes mesures du quinquennat en faveur du pouvoir d’achat, indiquant que, grâce à elles, une personne au SMIC ne touchait plus 1.270 euros net par mois mais près de 1.500 euros. Il a aussi fait valoir que l’Etat avait dépensé 15 milliards au total pour contrer les hausses de prix de l’énergie et du carburant.


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