Au 1er mai, le smic augmentera automatiquement entre 2,4 % et 2,6 %. La forte inflation enregistrée ces quatre derniers mois est la cause de cette hausse, selon une estimation du ministère du Travail contacté jeudi par l’Agence France-Presse. La hausse exacte sera connue le 15 avril quand l’Insee publiera son estimation définitive de la hausse des prix en mars. Selon son estimation provisoire publiée jeudi, la progression de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’établit à 4,5 % en mars sur un an.
Actuellement de 1 603 euros brut par mois, le smic devrait se situer dans une fourchette entre 1 641 et 1 647 euros au 1er mai. En net, il passerait de 1 269 euros à 1 299-1 304 euros, soit une augmentation de 30 à 35 euros. Le smic horaire brut passerait, lui, de 10,57 à 10,82-10,85 euros.
Ce que prévoit le Code du travail
Cette hausse est mécanique, car le Code du travail prévoit que « lorsque l’indice national des prix à la consommation atteint un niveau correspondant à une hausse d’au moins 2 % par rapport à l’indice constaté » lors de l’établissement du smic « immédiatement antérieur », le salaire minimum est relevé « dans la même proportion » le mois suivant.
Or les chiffres publiés jeudi par l’Insee montrent que la progression de l’indice des prix a dépassé ce seuil en mars par rapport à novembre 2021, mois de référence pour la dernière revalorisation intervenue en janvier. La hausse du smic est calculée à partir de la hausse des prix pour les 20 % des ménages les plus modestes, chez qui la hausse de l’énergie se fait encore davantage ressentir. En janvier, le smic avait augmenté de 0,9 % après une hausse exceptionnelle de 2,2 % en octobre, déjà due à l’inflation.