Son nom circulait depuis que le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier , a annoncé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête du troisième syndicat français, le 24 février . C’est désormais officiel. Frédéric Souillot a fait ce vendredi par écrit acte de candidature au poste de numéro un du syndicat, qui sera remis en jeu à l’issue du 25e congrès de la centrale qui va se dérouler à Rouen la première semaine de juin.
« Je souhaite me présenter pour la fonction de secrétaire général de la Confédération générale du travail Force ouvrière », annonce ce métallo adhérent de FO depuis 1994 et membre de son bureau confédéral depuis 2015 dans la lettre en date du 22 avril adressé aux numéros un des fédérations et unions départementales de FO dont « Les Echos » ont eu copie.
Maintenir l’unité de la confédération
Cet ancien de chez Schlumberger y met en avant son passé de militant d’entreprise, expliquant avoir implanté le syndicat dans l’établissement de Dijon de la société, où FO atteint « aujourd’hui 69,7 % de représentativité ». Il s’inscrit aussi clairement dans la filiation d’Yves Veyrier, arrivé à la tête de la centrale à la suite de la démission précipitée du secrétaire général élu au 24e congrès, Pascal Pavageau.
« Nous avons su surmonter une crise majeure, et les blessures qu’elle a laissées », se félicite Frédéric Souillot dans son courrier. Jugeant FO « prête pour affronter les défis » qui s’annoncent, il souligne sa volonté de maintenir l’unité de la confédération.
Nouveaux déchirements
Frédéric Souillot cherche ainsi à se positionner en rassembleur face à Christian Grolier. Le secrétaire général de la Fédération générale des fonctionnaires de Force ouvrière, a déjà annoncé le 24 mars par mail qu’il se mettait « à la disposition » de l’organisation , rappelant qu’il n’avait perdu face à Yves Veyrier en 2018 que de « quelques voix ». Un courrier dans lequel il fera lui aussi officiellement acte de candidature partira lundi, a-t-il annoncé aux « Echos ».
Deux candidats devraient donc s’affronter. Ce duel augure d’un congrès animé en juin, après celui de 2018, qui avait vu l’organisation de se déchirer au moment de la succession de Jean-Claude Mailly.
La date limite de dépôt des candidatures à la direction confédérale, qui doivent formellement être présentées par des organisations et non les candidats eux-mêmes – unions départementales et/ou fédérations – est vendredi prochain.