La Bourse décroche, plombée par la crainte d’un ralentissement mondial

La réélection d'Emmanuel Macron n'a pas suffi à rassurer des investisseurs angoissés par la poursuite de la guerre en Ukraine, l'agressivité de la Fed et la politique sanitaire en Chine. L'indice CAC 40 abandonnait 2,2 % en milieu de journée, dans le sillage d'une chute de près de 5 % de l'indice des Bourses de Shanghai et de Shenzhen, le CSI 300.


Le soulagement suscité par la réélection d’Emmanuel Macron n’a pas fait le poids face à la dégradation de l’environnement macroéconomique mondial. La Bourse de Paris a démarré la semaine en forte baisse, l’indice CAC 40 abandonnant plus de 2,2 % en milieu de journée, à 6.430 points.

La défiance des investisseurs dépasse largement le seul indice parisien. Les autres places européennes décrochaient également en milieu de journée : -1,6 % pour le DAX allemand, -2,1 % pour le FTSE londonien et -2 % pour le STOXX 600 paneuropéen. Les contrats à terme pointent pour leur part vers une quatrième séance de baisse d’affilée à Wall Street, alors que le pessimisme est de mise chez les investisseurs. Les marchés mondiaux dans leur ensemble ont été ébranlés par les nouvelles en provenance de Chine, où la lutte contre l’épidémie de Covid menace plus que jamais l’activité économique.

« Craintes sur la croissance mondiale »

Un vent de panique a secoué les marchés chinois alors que Pékin est à son tour menacée par la pandémie. De premiers confinements ont été mis en place dans un district de la capitale qui abrite plus de 20 millions d’habitants. A Hong Kong, l’indice Hang Seng a perdu 3,7 %, tandis que l’indice CSI 300 des Bourses de Shanghai et de Shenzhen chutait de 4,9 %, sa plus forte baisse depuis début mars 2020 et les premiers mois de la pandémie. Il est retombé à son niveau d’avril 2020, après avoir perdu plus d’un tiers de sa valeur depuis son pic du 10 février 2021.

« Les craintes sur la croissance mondiale ont éclipsé la victoire de Macron », cinglent les analystes d’UniCredit. « La nervosité grimpe concernant la dynamique de la demande de la plus grande économie d’Asie », notent-ils, ce qui se voit dans les cours des matières premières. La faiblesse du pétrole, du minerai de fer ou encore de l’aluminium en ce début de semaine n’est pas forcément une bonne nouvelle, car elle est avant tout liée à la peur d’un ralentissement économique mondial de grande ampleur.

Une perspective d’autant plus inquiétante que la Fed et la BCE ont clairement fait part de leur volonté de se montrer agressives pour combattre l’inflation, quitte à sacrifier la croissance économique. Ces mêmes inquiétudes expliquent le mouvement paradoxal de détente sur les rendements obligataires : les investisseurs doutant de la capacité des banques centrales à poursuivre dans la durée la remontée de leurs taux directeurs face à la détérioration de l’activité. Le rendement de l’OAT française à 10 ans cédait 5 points de base à 1,36 % en milieu de journée.

La lutte contre la pandémie prioritaire en Chine

Il faut dire qu’« au-delà de l’impact de la guerre en Ukraine, la capacité de rebond de l’économie chinoise à la suite du ralentissement causé par le Covid sera clé pour la reprise des exportations, moteur de l’économie européenne, l’année prochaine », souligne Gilles Moëc d’Axa IM. En Chine, « les autorités se retrouvent confrontées au même arbitrage que les pays occidentaux ont géré ces deux dernières années : poursuivre les confinements généralisés aux coûts économiques importants ou accepter une mortalité plus élevée », explique-t-il.


myspotvip

Lorsque vous vous inscrivez et vous recevrez les meilleures offres de MySpotVip et vous recevrez également un guide d'ÉPARGNE.
Préparez-vous pour les offres VIP les plus exclusives et uniques!