C’est le dossier en haut de la pile du nouveau gouvernement du second quinquennat d’Emmanuel Macron. La réforme des retraites, accueillie sous le premier par des grèves monstres et finalement enterrée par l’arrivée du Covid, devrait bientôt ressurgir. Elle a déjà occupé la campagne présidentielle. Les extrêmes défendant une retraite à 60 ans quand le président élu annonçait, lui, 65 ans. Selon une étude, les Français accepteraient plutôt un âge de la retraite à 61 ans .
Politiquement, le sujet est donc très sensible. Le nouveau gouvernement va reprendre un dossier qui avait tourné à l’explosif. Il demeure cependant la grande réforme en perspective et ses lignes ont déjà bougé avec des aménagements consentis sur la pénibilité, les carrières longues ou les minima retraites. Le projet initial du premier quinquennat visait à instaurer un système universel des retraites, sans toucher au niveau des pensions ou à la date des départs. L’unification des modes des calculs était le point fort, mais la décision de faire des économies en fin de quinquennat en a changé les règles, avec notamment l’arrivée d’un âge pivot.
Sujet politique
Le projet actuel aurait donc peu à voir avec l’initial et la question du calendrier de cette réforme se pose pour les Français, davantage préoccupés par le pouvoir d’achat dans le contexte géopolitique actuel. Les syndicats sont d’ores et déjà en embuscade et Laurent Berger, à la CFDT, a annoncé la couleur, ils seront « vent debout ». Quant aux législatives, elles vont beaucoup se jouer autour de ce débat. L’alliance à gauche et l’extrême droite annoncent toutes deux être sur des départs à la retraite à 60 ans. Une perspective qui séduit mais dont on ne sait pas au détriment de quoi elle se ferait. Les élections passées, l’automne pourrait être agité.