Les fermetures d’écoles pendant la pandémie ont nui aux savoirs des enfants dans de nombreux pays du G20 et pourraient avoir un impact économique durable avec potentiellement un PIB inférieur de 3% dans les économies avancées, estime le FMI. De récentes évaluations d’écoliers, collégiens, lycéens et étudiants montrent que l’enseignement virtuel généralisé pendant la pandémie s’est soldé par des niveaux scolaires en baisse comme en Inde, en Allemagne, au Royaume-Uni ainsi qu’au Brésil et aux États-Unis, où certains établissements sont restés fermés pendant plus d’un an.
«Si ces pertes d’apprentissage ne sont pas comblées, les étudiants concernés pourraient connaître une baisse de leurs revenus à vie», prévient mardi le Fonds monétaire international (FMI).Les économistes de l’institution de Washington sont partis du constat que les étudiants d’aujourd’hui représenteront près de 40% des populations en âge de travailler dans les économies du G20 pendant des décennies. «Bien qu’il y ait encore beaucoup d’inconnues, nos simulations montrent que, une fois que tous ces étudiants seront sur le marché du travail, le produit intérieur brut des économies avancées du G20 pourrait être inférieur de 3% à long terme» par rapport aux estimations qui avaient été faites avant la pandémie.
Sans surprise, ce sont les ménages les plus pauvres qui ont subi les pires pertes d’apprentissage avec des perspectives qui «pourraient être particulièrement diminuées, creusant encore les inégalités de revenus». «Les estimations suggèrent que si l’apprentissage inachevé pendant la pandémie n’est pas corrigé, il pourrait se traduire par des pertes de revenus de 1,5% à 10% au cours de la vie pour les personnes» des pays du G20.