Avec un prix moyen compris entre 1.500 et 2.000 euros (selon le calcul d’UFC Que Choisir), le vélo électrique reste peu accessible aux personnes les plus précaires. C’est la raison de ce nouveau décret entré en vigueur lundi, qui passe le bonus maximal d’achat d’une bicyclette électrique de 200 à 300 euros, pour les personnes dont le revenu fiscal par part est inférieur à 13.489 euros. Autre mesure, l’obtention de ce bonus ne sera désormais plus conditionnée au versement d’une aide de la part d’une collectivité territoriale.
Le décret cible également les personnes en situation de handicap et celles dont le revenu fiscal descend à 6.300 euros au plus. Ces dernières pourront bénéficier de cette aide à hauteur de 400 euros. Si elles décident d’acheter un vélo cargo , un vélo pliant ou une remorque électrique, le bonus pourra atteindre 2.000 euros, contre 1.000 euros pour les autres bénéficiaires de l’aide. Pour tous les autres types de vélo, elles auront droit à une aide d’un montant équivalent à 40 % du prix d’achat, jusqu’à 150 euros.
Pour les personnes en situation de handicap ou à faibles revenus qui souhaitent se débarrasser d’un véhicule polluant pour acheter un vélo électrique, le montant maximal de la prime à la conversion est porté à 3.000 euros, contre 1.500 euros pour les autres bénéficiaires de l’aide. Enfin, la prime à la conversion sera, à partir du 1er janvier prochain, accessible à plusieurs membres d’un même foyer fiscal. Pour rappel, le « bonus vélo » n’est accessible qu’une seule fois, et uniquement pour l’achat d’un vélo neuf.
Les trajets à vélo en plein boom
Interviewé sur France Info lundi, Virgile Caillet, délégué général de l’Union sport et cycle – qui rassemble 1.700 entreprises du secteur sportif -, a salué cette nouvelle mesure : « Ça va évidemment dans le bon sens, même s’il y a beaucoup de conditions à ces aides. (…) La France redevient un pays de vélo. »
La première version du bonus écologique pour les vélos à assistance électrique a été lancée en février 2017. Le dispositif a ensuite été intégré au « Plan Vélo », lancé par le ministère de Transports l’année suivante. Son objectif principal : faire passer la part globale des trajets vélo France à 9 % en 2024, via des incitations à l’achat, des campagnes de sensibilisation et le développement d’infrastructures adaptées. Avec en toile de fond, l’impératif écologique.
Selon l’association de référence Vélo et Territoires, durant le premier semestre 2022, les trajets à vélo ont augmenté de 12 % par rapport à 2021. Cette hausse atteint 39 % par rapport à 2019, juste avant la crise sanitaire. Des chiffres tirés vers le haut par la fréquentation en semaine et en milieu urbain.