Les huit chantiers du ministère du Travail pour parvenir au plein-emploi

Les ministres du Travail, Olivier Dussopt, et de l'Enseignement et de la formation professionnels, Carole Grandjean, ont présenté leur feuille de route aux partenaires sociaux ce lundi, sans rentrer dans les détails.


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Huit chantiers pour un objectif : le plein-emploi. En un peu plus de deux heures ce lundi matin, les ministres du Travail, Olivier Dussopt, et de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, ont présenté leur feuille de route aux partenaires sociaux. Le tout sans grande surprise et à grand renfort de promesses de concertations. Ce que les syndicats ont accueilli avec plus ou moins de méfiance.

Certains de ces chantiers sont déjà bien détourés. D’autres, à l’inverse, étaient passés sous les radars depuis la campagne présidentielle. D’aucuns promettent de sérieux débats avec les syndicats quand ils ne sont pas à visée très (trop ?) large. Ils seront complétés par des travaux dans d’autres ministères, sur le logement ou la garde d’enfant, pour lever les freins dits « périphériques » à l’emploi.

Jeunes en rupture

Au chapitre des chantiers déjà annoncés figure la création de « France Travail », la future organisation des acteurs qui concourent à l’insertion professionnelle , comme Pôle emploi, les missions locales ou les associations. De manière connexe, des expérimentations d’un an dans dix bassins d’emploi vont être lancées pour améliorer l’insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA . Autre promesse, une nouvelle « feuille de route » pour l’emploi des handicapés ou l’insertion par l’activité économique, sans détail. Le contrat d’engagement jeune est appelé à s’élargir aux jeunes en rupture sans, là encore, qu’on en sache plus.

Le dossier de l’assurance-chômage, lui, est plus cerné, au moins son calendrier. Les partenaires sociaux recevront dans les jours à venir un document de concertation, l’exécutif souhaitant que les règles d’indemnisation soient plus protectrices ou incitatives selon l’état du marché du travail . Le volet « gouvernance » de l’Unédic, c’est-à-dire la répartition des pouvoirs entre l’Etat, les syndicats et le patronat, ce sera sous la forme d’une négociation d’ici à fin 2023. A noter que le ministère du Travail y associe le Parlement, ce qui ne manquera pas de froisser un peu plus les partenaires sociaux jaloux de leurs prérogatives.

Les débats sur l’amélioration de la réforme de l’apprentissage s’annoncent moins houleux avec un jalon très important d’ici à décembre : un recalibrage des primes à l’embauche marqué, probablement, par une baisse sur les diplômes du supérieur pour privilégier les lycéens. Pour rappel, Elisabeth Borne a fixé l’objectif d’atteindre 1 million de contrats par an d’ici à la fin du quinquennat, contre 730.000 en 2021.

Négociation sur le partage de la valeur

Au rayon formation professionnelle des salariés, outre la refonte de la valorisation des acquis de l’expérience (VAE), qui végète , un recentrage du compte personnel de formation (CPF) sur « besoins de l’économie », l’accent portera sur les dispositifs de reconversions, beaucoup trop complexes. Tout cela devant s’articuler avec la négociation des partenaires sociaux dans le cadre de leur agenda autonome.

La surprise, la seule, plutôt bien accueillie par les syndicats, a pris la forme d’un chantier consacré au travail, dont les conditions et l’acceptabilité ont beaucoup changé depuis le Covid. Au menu : rémunérations et attractivité des métiers, partage de la valeur ajoutée (les partenaires sociaux vont se voir proposer de négocier), compte épargne temps universel (la concertation débutera en fin d’année), ou encore accidents du travail. « Plein-emploi rime avec bon emploi », plaide le ministère du Travail qui promet, dans la continuité du Conseil national de la refondation, des assises territoriales aux contours encore très flous.

Les syndicats ont en revanche nettement bien mois accueilli la perspective d’un chantier sur l’emploi des seniors. Non pas par opposition de principe, mais parce qu’il est lié à la volonté affichée de « garantir l’avenir » du système de retraites. Une concertation démarrera lundi prochain sur la base du dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites .


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