Le coup de pouce est le bienvenu pour les ménages les plus modestes, durement touchés par l’inflation. L’aide exceptionnelle de solidarité (AES) prévue par la loi pouvoir d’achat, sera versée à près de 11 millions de foyers modestes à partir du 15 septembre.
Quelles sont les conditions pour être éligible ? Quel est son montant ? Explications.
1. Qui peut en bénéficier ?
C’est l’une des mesures mise en avant par le gouvernement en faveur du pouvoir d’achat des Français. La prime exceptionnelle de rentrée, aussi appelée aide exceptionnelle solidarité (AES), ou prime inflation, sera versée à 10,8 millions de foyers à partir du 15 septembre. Cette aide, aussi qualifiée pendant un temps par le gouvernement comme une « aide alimentaire d’urgence », est prévue par la loi « pouvoir d’achat ».
Elle s’adresse aux bénéficiaires des minima sociaux, comme le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapées (AAH), l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), ou encore et les aides aux logements (APL, ALF, ALS). Les allocataires de la prime d’activité pourront aussi en bénéficier.
Le public concerné est deux fois plus large que celui qui avait touché la prime alimentaire versée pendant l’épidémie de Covid en mai 2020. Pour rappel, à l’époque, le gouvernement avait versé cette allocation à 4,1 millions de foyers. Il s’agissait alors de lutter contre la chute des revenus liée à la crise sanitaire.
2. Pour quel montant ?
Pour les bénéficiaires des minima sociaux, cette aide exceptionnelle sera de 100 euros, auxquels s’ajoutent 50 euros par enfant à charge.
« Pour les foyers ne bénéficiant pas des minima sociaux et percevant la prime d’activité (…) un versement exceptionnel complémentaire est prévu », a annoncé le 18 août, Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités. Le versement interviendra à la mi-novembre. Le montant de leur aide sera de 28 euros, auquel s’ajouteront 14 euros par enfants à charge.
3. Quelles sont les démarches à effectuer ?
Les personnes éligibles n’ont aucune démarche à effectuer pour recevoir cette aide. Elle leur sera versée de manière automatique par l’organisme dont leurs aides sociales dépendent.
Ainsi, pour les personnes qui perçoivent le RSA ou l’APL, le versement sera effectué par leur Caisse d’allocations familiale. Pour les demandeurs d’emploi, Pôle emploi sera chargé de verser cette aide. Pour les étudiants boursiers, non bénéficiaires d’une aide au logement, elle sera versée par le Crous.
4. Est-ce la même chose que l’allocation de rentrée scolaire ?
Cette aide ne doit pas être confondue avec l’allocation de rentrée scolaire (ARS). Cette dernière est octroyée sous conditions de ressources aux familles ayant au moins un enfant scolarisé âgé de 6 à 18 ans. Elle est destinée à compenser le coût des dépenses de rentrée scolaire.
Son montant dépend de l’âge de l’enfant à charge. Il peut ainsi varier 392,05 euros et 428,02 euros. Les foyers éligibles aux deux primes pourront les cumuler. L’ARS est versée en une seule fois, à la fin du mois d’août, juste avant la rentrée scolaire.
5. Quelles autres aides seront versées au plus modestes ?
Le gouvernement a pris d’autres mesures en faveur du pouvoir d’achat. Le montant de certaines prestations sociales a ainsi été revalorisé. Le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapés (AAH), l’allocation de solidarité spécifique (ASS), etc, sont notamment concernés. Les allocations familiales, les pensions d’invalidité ou encore l’allocation au logement ont aussi été revalorisées.
Par ailleurs, les pensions de retraite seront également augmentées de 4 %, tout comme les bourses pour les étudiants. Cette revalorisation s’applique automatiquement à partir du versement de septembre.
Le chèque alimentation, et l’indemnité carburant pour les plus modestes, présentés au printemps comme des dispositifs incontournables, ont pour leur part été mis au placard. Ils ne figureront pas au prochain projet de loi de finances (PLF) pour 2023. Ils sont victimes notamment du contexte budgétaire très difficile.