La croissance est à la peine en France. Le PIB a progressé d’un modeste 0,2 % au troisième trimestre après avoir augmenté de 0,5 % au cours des trois mois précédents, selon les données publiées ce vendredi matin par l’Insee.
Ce chiffre avait beau être attendu , il marque néanmoins un net ralentissement de l’économie tricolore. « L’acquis de croissance pour 2022 est de 2,5 % », a précisé dans un tweet le chef économiste de l’Insee, Julien Pouget. Dans sa dernière note de conjoncture, l’institut statistique table sur une croissance nulle au dernier trimestre , tablant sur une hausse du PIB de 2,6 % pour cette année soit 0,1 point de moins que la prévision gouvernementale.
Consommation atone, investissement dynamique
Alors que l’inflation poursuit sa course en avant, dépassant même les 6,2 % au mois d’octobre, la consommation des ménages, le principal moteur de la croissance du PIB dans l’Hexagone, a été totalement atone (+0 %).
En berne depuis le début de l’année, les achats de biens ont enregistré un nouveau recul de 0,5 %, en volume, cet été. Ce, en dépit d’un mois de septembre plutôt encourageant où les dépenses ont augmenté de 1,2 %, portées par les dépenses d’énergie et de biens d’équipement. En revanche, la flambée des prix a conduit les ménages à réduire leurs dépenses alimentaires (-0,7 %).
La bonne surprise vient tout de même de l’investissement qui a continué d’accélérer, en progression de 1,3 % porté par le secteur manufacturier.
En revanche, le commerce extérieur a contribué négativement à la croissance : touchées par le ralentissement mondial, les exportations ont accusé le coup pour le troisième trimestre consécutif en hausse de 0,7 % seulement, tandis que les importations sont restées soutenues (+1,9 %) tirées par les achats d’électricité et de biens d’équipement.