C’est une bonne surprise. En France, le fort recul des prix de l’énergie ces dernières semaines a fait retomber l’inflation. Après avoir atteint 6,2 % en novembre, la hausse des prix à la consommation a ralenti en décembre pour s’établir à 5,9 % sur un an, selon l’estimation provisoire publiée ce mercredi par l’Insee. Dans ses projections présentées mi-décembre, l’Institut statistique s’attendait encore à une hausse des prix de 6,6 % sur un an en fin d’année 2022.
Mais comme l’Allemagne ou l’Espagne , l’Hexagone a profité de l’accalmie sur les cours du pétrole, revenus peu ou prou à leurs niveaux d’il y a un an. Dans le même temps, les prix du gaz et de l’électricité ont eux aussi reflué grâce aux températures clémentes. Sur un mois, les prix reculent ainsi de 0,1 %.
La France perd néanmoins son statut de meilleur élève de la zone euro. Alors que jusqu’ici l’inflation y était plus basse que dans la plupart des autres pays, ce n’est plus le cas. Les prix ont augmenté de 6,7 % sur un an en décembre selon l’indice des prix harmonisé IPCH d’Eurostat, contre 5,8 % en Espagne.
Et, les prochains mois risquent d’être plus difficiles qu’ailleurs. Car alors que de nombreux pays estiment avoir passé le pic d’inflation, en France il est encore devant nous a priori.
Rebond
Selon les dernières prévisions de l’Insee, la hausse des prix pourrait en effet rebondir en janvier et février portée par l’effet mécanique de la fin de la ristourne à la pompe généralisée et par le nouveau calibrage du bouclier tarifaire (avec une hausse de 15 % des prix du gaz et de l’électricité). A partir du mois de mars elle commencerait néanmoins à refluer pour descendre à 5,5 % en juin.