Le gouvernement a décidé de faire un pas vers les médecins de ville, en grève depuis la semaine dernière, et appelé à manifester ce jeudi après-midi. Le ministre de la Santé, François Braun, s’est dit prêt à revaloriser le montant de la consultation en médecine générale. Il a toutefois fixé la condition que « les besoins de santé des Français [soient] remplis ».
Les négociations conventionnelles actuelles entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins, prévues jusqu’à fin février, doivent se poursuivre sur un « principe gagnant/gagnant », a souligné François Braun . « Je veux que les 650.000 Français qui sont en maladie chronique aient un médecin traitant, parce qu’ils n’en ont pas actuellement, je veux qu’on puisse avoir un médecin la nuit, le week-end », a-t-il insisté.
« Ce sont des droits et des devoirs, c’est donnant/donnant. Ma porte est toujours ouverte sur ce principe », a encore insisté François Braun. Mais il a écarté toutefois la possibilité que la consultation puisse être revalorisée jusqu’à 50 euros, contre 25 euros aujourd’hui, comme le réclament les grévistes. « Soyons raisonnables », a-t-il commenté.
Manifestation ce jeudi
Les médecins libéraux sont appelés à descendre dans la rue ce jeudi après-midi à Paris, en point d’orgue d’une grève contestée . Le collectif « Médecins pour demain », soutenu par plusieurs syndicats (FMF, UFML, SML et Jeunes Médecins), attend plusieurs milliers de manifestants.
Après une première grève début décembre, le collectif a appelé à la fermeture des cabinets médicaux après Noël, mouvement reconduit jusqu’à dimanche. Il affirme que 70 % des généralistes étaient en grève la semaine dernière, l’Assurance maladie estimant, de son côté, la baisse d’activité à 10 %.
Le mouvement a été vertement critiqué par le gouvernement, la Première ministre Elisabeth Borne ne le jugeant « vraiment pas responsable », car il a accru « les tensions sur l’hôpital » en période d’ épidémies hivernales . Pour le directeur de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, les généralistes seront bien revalorisés dans le cadre de la négociation conventionnelle, mais un montant de « 50 euros serait relativement extravagant ».