Petite embellie sur le front du commerce extérieur de la France

Au premier trimestre, le déficit commercial de l'Hexagone a reculé de 12 milliards d'euros par rapport aux trois derniers mois de 2022, à près de 30 milliards, selon les données publiées ce mardi par les Douanes. Une amélioration qui s'explique principalement par l'allègement de la facture énergétique.


La forte décrue des prix de l’énergie apporte une bouffée d’oxygène bienvenue au commerce extérieur français. Le déficit commercial de l’Hexagone s’est réduit de près de 12 milliards d’euros au premier trimestre 2023 par rapport aux trois mois précédents. Il se maintient toutefois au niveau très élevé de près de 30 milliards d’euros sur la période, selon les données publiées ce mardi par les Douanes. Un chiffre nettement « plus dégradé que celui enregistré sur la période 2000-2020 », soulignent-elles.

Alors que l’envolée des cours du gaz et du pétrole ainsi que le dollar fort avaient conduit l’an dernier au pire déficit commercial enregistré par la France – soit 164 milliards d’euros -, un léger mieux s’observe : sur un an glissant, le « trou » est ramené à 160 milliards. Au moment où la demande intérieure cale, le commerce extérieur a même apporté une contribution positive au PIB au premier trimestre. La France réduit son déficit aussi bien avec l’Union européenne qu’avec l’Asie.

Baisse de la facture énergétique de 10 milliards

En ce début d’année, l’amélioration des comptes extérieurs doit toutefois surtout au dégonflement des prix du pétrole – le baril a perdu 13 % – et du gaz ainsi qu’à la diminution des volumes importés. En parallèle, la remise en route d’une partie des réacteurs nucléaires conjuguée à la baisse de la consommation ont permis à l’Hexagone de réduire ses achats d’électricité. In fine, la facture énergétique a baissé de 10,3 milliards d’euros par rapport au quatrième trimestre 2022.

Ce qui a contribué à faire baisser les importations. En intégrant les matériels militaires, celles-ci ont continué de reculer (-7,4 %) pour revenir à 187 milliards d’euros sur la période. La France a toutefois également réduit ses achats de produits manufacturés (-2,6 %).

Les exportations diminuent, elles aussi, mais de 1,6 % seulement pour s’établir à 151,2 milliards au premier trimestre. La France a pâti du repli des volumes et des cours du blé vendu à l’étranger. Ce qui a fait plonger dans le rouge le solde des produits agricoles (-900 millions).

Les exportations des « autres produits industriels » ont, elles aussi, décéléré, surtout pénalisées par le repli des ventes à l’international des secteurs énergo-intensifs, produits métallurgiques et métalliques (bois, papier, carton, etc.). In fine, le déficit des biens manufacturés se réduit toutefois de 3 milliards, à 16 milliards.

Le mois de mars confirme l’embellie avec un déficit ramené à 8,4 milliards d’euros, soit « son niveau le moins dégradé depuis plus d’un an et demi », selon les Douanes, qui ont aussi revu en forte baisse le déficit commercial en février , à 9,9 milliards au lieu de 11 milliards. « En mars, toutes les grandes composantes de la balance commerciale de la France s’améliorent », soulignent les Douanes.

L’Hexagone peut également se targuer d’une amélioration de la balance des services. Au premier trimestre, son excédent s’est élevé à 10,2 milliards, après 9,4 milliards au cours des trois derniers mois de 2022, selon la Banque de France.


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