La chaîne de prêt-à-porter Kookaï, en redressement judiciaire, a annoncé, la fermeture de vingt magasins d’ici à la fin du mois. L’entreprise a promis des « propositions de reclassement » aux cinquante-quatre salariés concernés. La décision a été prise « pour assainir les comptes », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) la direction, et les fermetures désignées en fonction « de la rentabilité et des performances des magasins ». Une centaine de magasins resteront ouverts.
« Tous [les salariés concernés] vont recevoir des propositions de reclassement », a précisé la direction, qui s’est félicitée du « boom du digital » depuis l’annonce du redressement judiciaire, avec une hausse de 200 % du chiffre d’affaires en ligne. Kookaï avait justifié en février son placement en redressement judiciaire par les « difficultés économiques que rencontre le secteur du prêt-à-porter en Europe, que la crise du Covid-19 n’a fait qu’accentuer ».
Violente crise du prêt-à-porter
Créée en France en 1983, la marque s’est ensuite développée en Australie dans les années 2000 et a été rachetée en 2017 par l’homme d’affaires australien Rob Cromb au groupe Vivarte (qui comprenait alors Caroll, Minelli, La Halle, Naf Naf, Chevignon…), liquidé en 2021. En 2022, Kookaï affichait un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros, en hausse de 18 % par rapport à 2021 mais en baisse de 25 % par rapport à 2019.
Le secteur du prêt-à-porter en France est secoué depuis plusieurs mois par une violente crise, qui s’est notamment traduite par la liquidation de Camaïeu en septembre 2022 et les placements en redressement judiciaire de Go Sport (en grande partie repris par Intersport) et de Gap France (repris partiellement par JD Sports) en début d’année. Le 20 février, c’est le chausseur San Marina qui a été placé en liquidation judiciaire, entraînant 650 salariés dans sa chute.