Prévoyantes, certaines personnes s’y sont prises assez tôt pour commencer à transmettre leur patrimoine à leurs enfants pour leur éviter d’avoir à payer des droits de succession élevés à leur décès. Ainsi, il y a 10 ans, Simone leur a donné la nue-propriété de sa résidence principale. À son décès, l’usufruit s’éteindra, rendant les enfants propriétaires à part entière sans droits de succession à payer.
Elle a souscrit des assurances-vie et les a alimentées avant 70 ans. Elles affichent un solde proche du maximum des abattements de 152 500€ par bénéficiaire. Elle en a aussi souscrit après ses 70 ans, mais elles atteignent les 30 500€ d’abattement commun à tous les bénéficiaires. Elle a fait le plein des livrets A et LDD, soit 35 000€. Mais Simone a encore de l’épargne à placer! Elle dépense peu et ne sait pas où placer le solde mensuel de sa retraite et de sa pension de réversion.
Profiter des abattements sur les droits de succession
En l’état de son patrimoine, si Simone décédait dans 5 ans, après la remise à zéro du compteur des abattements sur les droits de succession, ses enfants seraient exonérés de droits de succession sur les 35 000€ de livrets, inférieurs à l’abattement de 100 000€ par enfant, et sur les 30 500€ d’assurance-vie souscrite après 70 ans. “Si Simone a de l’argent à placer, elle n’a donc plus intérêt à alimenter ses contrats d’assurance-vie, dont elle a atteint l’ensemble des abattements. Pour faire bénéficier à nouveau ses enfants de l’abattement de 100 000€ en ligne directe, Simone a intérêt à souscrire un contrat de capitalisation, conseille Florence Brau Billod, conseillère en gestion de patrimoine à Marseille. En effet, en l’absence de clause bénéficiaire, l’argent épargné vient dans la succession et les héritiers bénéficient à nouveau des abattements sur les droits de succession en fonction de leur lien de parenté”.