Commerces pillés pendant les émeutes : le patronat veut des mesures de soutien « immédiates et massives »

Après les pillages et les dégradations de commerces, qui se sont produits ces derniers jours en marge des émeutes, les organisations représentatives du patronat demandent notamment la mise en place d’un « fonds de secours » ainsi qu’un délai dans le remboursement des prêts garantis par l’État (PGE), accordés pendant la crise sanitaire.


Meaux, vendredi 30 juin 2023. Le quartier de Beauval a été pris d'assaut dans la nuit de jeudi et vendredi. Des centaines de jeunes ont brûlé, saccagé et pillé des commerces, des véhicules et du mobilier urbain.

Elles réclament des mesures « immédiates et massives ». Les principales organisations patronales françaises ont appelé lundi le gouvernement à soutenir les commerçants et entrepreneurs affectés par six nuits de violences, qu’elles condamnent, consécutives à la mort de Nahel, tué à 17 ans par un policier.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait déjà demandé samedi aux assureurs de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et d’indemniser rapidement les professionnels victimes des émeutes. Un report de paiement de charges sociales et fiscales pour les entreprises en difficulté sera également possible.

Mais pour la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), ce report de charges risque de ne pas être « suffisant ». L’organisation, qui défend les intérêts des PME, demande « des mesures de soutien immédiates et massives » pour les commerçants et buralistes, notamment, qui n’ont pas accès au chômage partiel. « Pour ceux qui ont tout perdu, il est essentiel de leur assurer un moyen de subsistance », insiste la CPME, plaidant pour la mise en place « d’un fonds de secours » ainsi qu’un délai dans le remboursement des prêts garantis par l’État (PGE) accordés pendant la crise sanitaire.

Des centaines de commerces pillés

Samedi, le ministère de l’Économie avait recensé, en quatre nuits de troubles, une dizaine de centres commerciaux et plus de 200 enseignes de la grande distribution attaqués et pillés – dont 15 incendiés -, ainsi que 250 débits de tabac, également 250 agences bancaires, des magasins de toutes tailles et des établissements de restauration rapide. Interrogé lundi par l’AFP, le ministère de l’Économie a indiqué ne pas disposer d’un bilan actualisé.

« Ces entreprises ne pourront reprendre leur activité avant plusieurs semaines, et beaucoup d’autres, notamment à caractère commercial, subissent déjà d’importantes baisses d’activité en raison des émeutes », pointe l’Union des entreprises de proximité (U2P). Elle demande au gouvernement de mettre en place « les dispositifs adaptés » – tels que l’activité partielle et le report de charges -, aux assurances d’indemniser de manière rapide et proportionnée, et aux banques d’accorder aux entreprises concernées « des facilités » de remboursement.

Outre les pertes d’activité, le Mouvement des entreprises de France (Medef) déplore « une dégradation de l’image de la France ». « Au-delà des annulations déjà enregistrées dans le secteur du tourisme, des investisseurs pourraient renoncer à des projets si le calme n’est pas restauré et la sécurité assurée », selon lui.

La CPME s’est par ailleurs dite favorable au report d’une semaine de la date de fin des soldes, prévue le 25 juillet.


myspotvip

Lorsque vous vous inscrivez et vous recevrez les meilleures offres de MySpotVip et vous recevrez également un guide d'ÉPARGNE.
Préparez-vous pour les offres VIP les plus exclusives et uniques!