La Banque de France table sur une légère progression de l’activité cet été

Selon la dernière note de conjoncture de la Banque de France publiée ce mercredi, au troisième trimestre, la croissance du produit intérieur brut (PIB) serait « légèrement positive ». La fin d'année pourrait toutefois être plus difficile pour l'économie française.


C’est un signe de plus de la résistance de l’économie française. Selon la dernière note de conjoncture de la Banque de France publiée ce mercredi, au troisième trimestre, la progression du produit intérieur brut (PIB) serait « légèrement positive » par rapport au trimestre précédent. Pour l’instant, le tableau serait même plus favorable que ce qui était envisagé. Dans son enquête réalisée entre le 21 juillet et le 4 août 2023 auprès de 8.500 chefs d’entreprise, l’institution relève ainsi qu’en juillet, l’activité a crû dans tous les secteurs : l’industrie, les services et le bâtiment. « Le ralentissement est moins accentué que prévu », souligne-t-elle.

Au deuxième trimestre 2023, la croissance française a déjà créé la surprise. Selon la première estimation de l’Insee publiée fin juillet, l’activité économique a progressé de 0,5 % entre avril et juin : grâce à la bonne tenue des exportations, le commerce extérieur a apporté une contribution positive de 0,7 point. Il faudra toutefois attendre la fin août pour savoir si ce chiffre est confirmé par l’institut, les révisions étant courantes. Ce qui serait une bonne nouvelle pour le gouvernement : la performance porte en effet l’acquis de croissance à 0,8% à mi-année, un chiffre proche de l’objectif de Bercy qui table sur 1% de croissance en 2023.

Changement de dynamique

Pour les experts, il apparaît d’ores et déjà certain que l’activité économique ne se maintiendra pas sur cette dynamique au cours des prochains mois. «Cela fait trois trimestres que la croissance est sauvée par le commerce extérieur. Il y a toutes les chances que cela ne dure pas», estimait fin juillet Bruno Cavalier chef économistes d’Oddo BHF dans une interview aux «Echos».

Sans être aussi explicites, les experts de la Banque de France semblent aller dans le même sens. « Des facteurs temporaires ont soutenu l’activité au deuxième trimestre ». « Ils ne devraient pas soutenir davantage la croissance au troisième trimestre », préviennent-t-ils ce mercredi.

Lors de la publication de la première estimation du PIB au deuxième trimestre le 28 juillet dernier, Nicolas Carnot, directeur des études et synthèses économiques à l’Insee avait d’ailleurs indiqué aux « Echos » : « ce chiffre de 0,5 % est bon mais peut être nuancé ». « S’il se situe au-dessus des attentes, la tendance de fond de l’économie française est plus modérée », avait-il précisé.

Carnets de commande moins remplis

Les économistes anticipent une fin d’année plus difficile pour l’économie française.

L’inflation reste élevée, le crédit s’est renchéri pour les ménages comme pour les entreprises avec la brutale remontée des taux d’intérêt. Face à une demande affaiblie en France et à l’étranger, les carnets de commandes sont également moins remplis… Dans l’industrie et le bâtiment, « ils demeurent « inférieurs à leur moyenne de long terme », constate la Banque de France dans son enquête. Le seul facteur de soutien de l’activité au cours des prochains mois pourrait être la consommation. « En berne depuis des mois, elle pourrait rebondir grâce à une remontée du pouvoir d’achat des ménages liée au reflux attendu de l’inflation et à la dynamique des salaires », estime Maxime Darmet, économiste France chez Allianz Trade.

Les projections restent toutefois soumises à de nombreux aléas. Les économistes suivent comme le lait sur le feu les annonces budgétaires du gouvernement et de la Banque centrale européenne.


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