Grosse inquiétude des Français sur l’évolution de leur situation financière

Alors que le moral des ménages en France est resté stable en août, selon l'Insee ce mardi, ils se montrent moins optimistes sur l'évolution de leur situation financière et leur capacité d'épargne future. De même, ils sont de moins en moins nombreux à penser que la situation s'améliorera au cours des douze prochains mois.


Le moral des ménages en France est resté stable en août, relève l’Insee dans une publication ce mardi 29 août. L’indicateur qui reflète la confiance des ménages s’est établi à 85, comme en juillet et en juin. Mais ce niveau reste toutefois « bien au-dessous » de sa moyenne de longue période (100), a précisé l’Institut national de la statistique et des études économiques.

Dans le détail, les perspectives d’évolution de leur situation financière sont jugées plus négativement (-4 points) par les quelque 2.000 ménages interrogés par téléphone, à l’inverse de la situation financière passée (+2 points). Dans ce contexte, la part des ménages estimant opportun d’épargner gagne un point, au-dessus de sa moyenne de longue période, et celle relative à l’opportunité de faire des achats importants est restée stable. Mais si les ménages sont plus confiants dans leur capacité d’épargne actuelle (+4 points), ils le sont un peu moins (-1 point) concernant leur capacité d’épargne future.

S’agissant du contexte économique en France, les ménages sont moins nombreux à penser que la situation s’améliorera au cours des douze prochains mois (-5 points). Les craintes concernant l’évolution du chômage se renforcent (+2 points), mais elles restent sous leur moyenne de longue période. La situation passée des douze derniers mois est en revanche jugée plus positivement, avec un rebond de 3 points.

Le climat des affaires « s’assombrit »

Cette nouvelle publication de l’Insee intervient alors que le climat des affaires, lui, « s’assombrit » en août en France, atteignant un plus bas depuis avril 2021, a annoncé l’Insee la semaine passée, marquant l’effet sur la production des « vents contraires » qui pèsent sur l’économie, selon des analystes.

Le climat de l’emploi s’est lui aussi « dégradé nettement » par rapport à juillet, selon l’Insee. L’indicateur du climat des affaires, qui synthétise l’opinion des chefs d’entreprise sur différents aspects de leur activité, s’est établi à 99, passant ainsi sous sa moyenne de longue période (100).

Le climat « se dégrade nettement » dans l’industrie, où l’indicateur perd cinq points en un mois à 96, entraîné par des avis plus pessimistes des chefs d’entreprise « sur les carnets de commandes et la production passée », observe l’Insee. Dans les services, l’indicateur perd deux points et rejoint sa moyenne de longue période (100). Dans le commerce de détail, il reste quasi stable à 105 (contre 106). Le bâtiment est le seul secteur où la situation s’améliore légèrement (+1 à 106), les opinions étant plus positives « sur l’activité récente et à venir ».

« La baisse du climat des affaires en août était attendue dans un contexte conjoncturel morose. Avec des vents contraires qui restent importants, (il) ne devrait pas rebondir sensiblement dans les mois à venir », observe Sylvain Bersinger, chef économiste du cabinet Asterès.

Le chômage « va arrêter de diminuer »

L’indicateur de climat de l’emploi est passé pour sa part de 106 en juillet à 101 en août, un plus bas niveau depuis avril 2021. La dégradation est notamment due à des évaluations en baisse des effectifs à venir dans les services. « Une évolution de mauvais augure pour les chiffres à venir de l’emploi et du chômage », ajoute Sylvain Bersinger, tout en notant que l’indicateur « reste légèrement supérieur à sa moyenne de long terme ».

S’agissant du contexte économique en France, les ménages sont moins nombreux à penser que la situation s’améliorera au cours des douze prochains mois (-5 points). Les craintes concernant l’évolution du chômage se renforcent (+2 points), mais elles restent sous leur moyenne de longue période. La situation passée des douze derniers mois est en revanche jugée plus positivement, avec un rebond de 3 points.

Le climat des affaires « s’assombrit »

Cette nouvelle publication de l’Insee intervient alors que le climat des affaires, lui, « s’assombrit » en août en France, atteignant un plus bas depuis avril 2021, a annoncé l’Insee la semaine passée, marquant l’effet sur la production des « vents contraires » qui pèsent sur l’économie, selon des analystes.

Le climat de l’emploi s’est lui aussi « dégradé nettement » par rapport à juillet, selon l’Insee. L’indicateur du climat des affaires, qui synthétise l’opinion des chefs d’entreprise sur différents aspects de leur activité, s’est établi à 99, passant ainsi sous sa moyenne de longue période (100).

Le climat « se dégrade nettement » dans l’industrie, où l’indicateur perd cinq points en un mois à 96, entraîné par des avis plus pessimistes des chefs d’entreprise « sur les carnets de commandes et la production passée », observe l’Insee. Dans les services, l’indicateur perd deux points et rejoint sa moyenne de longue période (100). Dans le commerce de détail, il reste quasi stable à 105 (contre 106). Le bâtiment est le seul secteur où la situation s’améliore légèrement (+1 à 106), les opinions étant plus positives « sur l’activité récente et à venir ».

« La baisse du climat des affaires en août était attendue dans un contexte conjoncturel morose. Avec des vents contraires qui restent importants, (il) ne devrait pas rebondir sensiblement dans les mois à venir », observe Sylvain Bersinger, chef économiste du cabinet Asterès.

Le chômage « va arrêter de diminuer »

L’indicateur de climat de l’emploi est passé pour sa part de 106 en juillet à 101 en août, un plus bas niveau depuis avril 2021. La dégradation est notamment due à des évaluations en baisse des effectifs à venir dans les services. « Une évolution de mauvais augure pour les chiffres à venir de l’emploi et du chômage », ajoute Sylvain Bersinger, tout en notant que l’indicateur « reste légèrement supérieur à sa moyenne de long terme ».

Plus tôt la semaine dernière, un autre indicateur, l’indice PMI provisoire publié par l’agence S&P Global, avait montré un recul de l’activité économique française pour le troisième mois consécutif. « Désormais, les deux indicateurs vont dans la même direction », constate Charlotte de Montpellier, économiste chez ING. Pour elle, le chômage « va arrêter de diminuer » dans la période à venir, même si les facteurs structurels comme le vieillissement de la population « le maintiendront à un niveau pas trop élevé ».

« Cette fois, l’effet des hausses de taux d’intérêt » récentes des banques centrales du monde entier, et notamment la Banque centrale européenne (BCE), « se fait sentir ». « Et chaque nouvelle hausse de taux a plus de chance d’être une erreur de politique monétaire ».

Le gouvernement mise pour l’instant sur une hausse de 1% du PIB sur l’année 2023. Lors de son discours de rentrée à Alex (Haute-Savoie), le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a promis le maintien d’une politique économique et fiscale favorable aux entreprises, malgré l’étalement sur 4 ans d’un impôt de production initialement appelé à disparaître en 2024.

(Avec AFP)


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