Les cryptomonnaies vivent un krach. Depuis novembre 2021, la plus célèbre d’entre elles a vu sa valeur divisée par presque trois. Pour certains observateurs, cette déconfiture a fait perdre définitivement tout crédit à ces actifs numériques.
Le statut de monnaies du futur que leur avaient attribué leurs promoteurs semble s’éloigner. Avec des variations d’une telle ampleur et d’une telle fréquence, on voit mal comment les cryptos pourraient rapidement devenir un moyen de régler ses achats. Pis, elles se révèlent être des instruments financiers hautement spéculatifs, dont la valeur n’est liée à aucun actif tangible. Elles ne sont ni une valeur refuge ni un moyen de se protéger contre l’inflation.
Selon les plus critiques, ces instruments financiers n’auraient servi qu’à enrichir ceux qui ont pu profiter de leur extravagante hausse ces dernières années et les plates-formes qui en faisaient commerce.
Enfin, la fabrication de ces actifs numériques, gourmande en énergie, irait à l’encontre de la marche vers une plus grande sobriété pour lutter contre le réchauffement climatique. Bref, les bitcoins et leurs clones n’auraient été qu’une bulle spéculative, à l’instar de la « tulipomanie » au XVIIe siècle ou de l’engouement pour les valeurs Internet au début du XXIe siècle.
Il est probable que, parmi la multitude de monnaies numériques qui se sont créées ces dernières années, certaines vont connaître un destin funeste, comme cela a déjà été le cas ces derniers mois. D’autres devraient néanmoins continuer à prospérer. Les cryptos, d’une façon ou d’une autre, vont s’installer dans le paysage financier dans les prochaines années. Il n’est donc pas aberrant pour un épargnant de s’y intéresser. A condition de bien connaître l’écosystème de ces nouveaux instruments financiers.