États-Unis : une nouvelle banque fait faillite, la plus importante depuis 2008

La banque First Republic, basée à San Francisco en Californie, devient la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des États-Unis (hors banque d’investissements comme Lehman Brothers) après celle de Washington Mutual en septembre 2008.


(FILES) This file photo taken on March 20, 2023 shows signage outside a First Republic Bank branch in Santa Monica, California. - US financial authorities have taken possession of California's troubled First Republic Bank, which will be acquired by JPMorgan Chase bank, government regulators announced on May 1. 2023 after rescue efforts failed. (Photo by Patrick T. Fallon / AFP)

Banqueroute pour First Republic. Les autorités américaines ont pris le lundi 1er mai le contrôle de la banque de San Francisco, espérant refermer l’épisode de crise bancaire qui a émergé en mars. L’établissement était sous forte pression depuis les défaillances rapprochées le mois dernier de deux établissements au profil similaire, Silicon Valley Bank et Signature.

Mais First Republic n’est pas parvenu à trouver un plan de sauvetage satisfaisant et quand il a confirmé lundi dernier que de nombreux clients avaient retiré plus de 100 milliards de dollars de dépôts au premier trimestre, son action, déjà mal en point, a piqué du nez. First Republic, fondée en 1985, ne valait plus vendredi à la clôture que 654 millions de dollars en Bourse, contre plus de 20 milliards en début d’année.

Les autorités, qui semblaient réticentes à venir à la rescousse d’une troisième banque en peu de temps, sont finalement montées au créneau, sollicitant les offres d’établissements financiers avant de saisir officiellement First Republic. Les actifs de cette dernière avaient, eux aussi, été en grande partie acquis par JPMorgan qui, sous la houlette de son patron Jamie Dimon, a plusieurs fois secouru des établissements en difficulté.

Les agences de la banque ouvertes dès lundi

Selon l’accord noué lundi, la plus grosse banque du pays va récupérer tous les dépôts de First Republic ainsi que presque tous ses actifs, tandis que ses agences pourront rouvrir le lundi selon les modalités habituelles. « Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d’autres, à intervenir, et nous l’avons fait », a déclaré Jamie Dimon dans un communiqué. L’opération permet, selon lui, de « minimiser les coûts » pour le fonds d’assurance-dépôts.

L’opération implique en effet que les prêts de First Republic doivent être réévalués à la baisse et l’agence en charge de garantir les dépôts, la FDIC, a accepté d’assumer une partie de ces pertes : elle estime que l’opération va lui coûter environ 13 milliards de dollars, une somme qui proviendra des cotisations versées par les banques. Le ministère de l’Économie s’est dit « encouragé » par la solution trouvée et, dans un communiqué, assure que le système bancaire américain reste « sain et résilient ».

Faut-il craindre une contagion à d’autres banques ?

La FDIC et le ministère de l’Économie ont sollicité en milieu de semaine dernière plusieurs banques pour jauger leur intérêt et, vendredi, ont permis à une poignée d’entre elles d’accéder aux comptes détaillés de First Republic. La procédure d’appel d’offres était « très concurrentielle » et a abouti à une transaction « conforme aux exigences de moindre coût », a assuré la FDIC.


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