Le dollar dégringole, doutes sur la robustesse de l’économie américaine

Le ralentissement par rapport au mois précédent a été beaucoup plus brutal que ne le prévoyaient les économistes.


Le dollar américain a été attaqué de toutes parts jeudi, désavantagé par les doutes naissants sur la vitalité de l’économie américaine, alors que le tour de vis de la banque centrale américaine (Fed) est presque totalement digéré par le marché. Vers 19H10 GMT, l’euro avançait de 1,22% face au billet vert, à 1,0592 dollar, une variation d’une ampleur très inhabituelle pour le couple euro/dollar.

«C’est la combinaison de plusieurs choses», a expliqué Erik Nelson, de Wells Fargo. «La première, c’est un peu d’inquiétude quant à la croissance aux Etats-Unis, que nous n’avions pas eue depuis longtemps», a-t-il ajouté. L’impression a été alimentée par la mauvaise surprise de l’indice d’activité manufacturière de la région de Philadelphie, tombé en mai à son plus bas niveau depuis deux ans.

Le ralentissement par rapport au mois précédent a été beaucoup plus brutal que ne le prévoyaient les économistes. Quant aux ventes de logements anciens, elles sont descendues, en avril, au plus bas depuis le début de la pandémie de coronavirus. Autre facteur défavorable au dollar, la prise en compte d’un resserrement monétaire par d’autres banques centrales que la Fed, rend la devise américaine «plus vulnérable» car elle est celle qui «a déjà intégré le plus fort durcissement», selon Erik Nelson.

«D’autres banques centrales sont en train de remonter leurs taux plus rapidement que la Fed», a abondé, dans une note, Kit Juckes, de la Société Générale, soulignant que le différentiel de taux entre les rendements américains et ceux d’autres pays se réduisait. Ce mois-ci, le rendement des emprunts d’Etat allemand à 10 ans a dépassé 1% pour la première fois depuis plus de sept ans.

Dans le même temps, les taux des bons du Trésor américain de même échéance se sont eux nettement détendus jeudi, à 2,85% après avoir frôlé 3% mardi. Le compte-rendu de la dernière réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), publié jeudi, a montré que plusieurs membres avaient estimé que les conditions pour une hausse de taux étaient réunies. Concernant l’euro, le mouvement brutal de jeudi a aussi été occasionné par la sortie d’opérateurs qui avaient spéculé sur la baisse de la monnaie unique et qui ont réalisé leurs gains, selon Erik Nelson.


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