Les marchés s’enfoncent de nouveau minés par la guerre en Ukraine

L’envolée des cours pétrole et les conséquences économiques du conflit minent le moral des investisseurs. Le CAC 40 tombe sous 6000 points.


A trader works on the floor of the New York Stock Exchange (NYSE) in New York City, U.S., March 1, 2022. REUTERS/Brendan McDermid

Vent de panique sur les Bourses européennes. Les indices piquent du nez ce lundi tandis que la guerre s’intensifie en Ukraine. Les investisseurs sont effrayés par la flambée des cours du pétrole .Le baril de Brent se négocie à près de 140 dollars, soit son niveau le plus élevé depuis juillet 2008. De son côté, le gaz européen s’enflamme de 60% à plus de 300 euros le mégawattheure.

La Bourse de Francfort lâche 3,5% en début de matinée, Paris près de 3,4%, Milan 3,1%. La place de Londres, qui est plus résiliente depuis le début de cette crise, perd un peu moins de 2%. Vendredi, les Bourses avaient déjà subi un sévère coup de tabac. L’indice phare de la Bourse de Paris a abandonné plus de 10% la semaine dernière, enregistrant ainsi sa plus forte chute hebdomadaire depuis le krach lié au début de la crise du Covid-19 en mars 2020.

Les États-Unis et l’Union européenne «discutent très activement» de la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe en réponse à l’invasion de l’Ukraine, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Cette hypothèse a provoqué une nouvelle flambée des cours du pétrole, renforçant les craintes inflationnistes.

L’embargo sur le pétrole russe pourrait propulser le pétrole à 200 dollars selon Bank of America

Dans une note publiée ce matin, Bank of America estime que le boycott du pétrole russe par l’Occident constituerait un choc majeur pour les marchés mondiaux. Les experts matières premières de BofA estiment que chaque mouvement inattendu de l’offre ou de la demande de 1 million de barils par jour peut entraîner, toutes choses égales par ailleurs, une variation des prix d’environ 20 dollars par baril. Si la plupart des exportations de pétrole de la Russie sont interrompues, il pourrait y avoir un déficit de 5 millions de barils par jour. Les prix du pétrole pourrait ainsi atteindre, 200 dollars le baril selon BofA.

Le Fonds monétaire international a de son côté prévenu qu’une escalade du conflit en Ukraine aurait des conséquences économiques «dévastatrices» au niveau mondial. Les sanctions imposées à la Russie «auront aussi un impact substantiel sur l’économie mondiale et les marchés financiers, avec des effets collatéraux pour d’autres pays», a également averti le FMI.

Les sociétés exposées à la Russie dégringolent

À Paris, les actions d’Alstom, Société générale, et d’autres entreprises fortement exposées à la Russie dégringolaient. Alstom, qui détient une participation de 20% dans le constructeur ferroviaire Transmashholding, chute de près de 13% en début de journée et Société générale, présent via sa filiale Rosbank, reculait de plus de 8%. Les constructeurs automobiles Renault (-5,5%) et Stellantis (-7%) qui exploitent des usines en Russie sont également pénalisés. Engie, impliqué dans le programme de gazoduc Nord Stream 2, suspendu par l’Allemagne, recule de 6,5%.


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